Question de M. FICHET Jean-Luc (Finistère - SOC) publiée le 02/07/2009

M. Jean-Luc Fichet attire l'attention de M. le ministre de l'alimentation, de l'agriculture et de la pêche sur la situation préoccupante de l'ostréiculture.

En Bretagne, en 2008, la conchyliculture représente environ 10 000 hectares de concessions, 70 000 tonnes de production (dont 45 000 d'huîtres creuses) et 150 millions de chiffres d'affaires (dont 95 millions d'euros pour la production d'huîtres creuses). Ainsi, au sein de la conchyliculture, la production d'huîtres, et tout particulièrement celle d'huîtres creuses, est essentielle pour notre pays.

Or l'ostréiculture française connaît depuis les années 1990 une mortalité importante des huîtres creuses. S'il existe un taux « normal » de pertes par mortalité inférieur à 15 %, certaines années, ces taux peuvent dépasser 30 %. Ainsi, au cours de l'été 2008, en Bretagne, ce sont plus de 60 % des stocks d'élevage des huîtres juvéniles de moins de deux ans qui ont été décimés. Cette crise est la plus importante que cette activité ait connue depuis son introduction en France, à la fin des années 60, avec des conséquences économiques évidemment très lourdes.

Cette année encore, les ostréiculteurs craignent de nouvelles pertes de cette ampleur. Aussi, ils demandent des actions collectives associant l'État, les collectivités territoriales, les scientifiques et les professionnels afin d'apporter des réponses sur le long terme à cette problématique essentielle pour l'emploi et l'environnement. Il en va de la survie de cette profession.

Au niveau national, une charte a été signée entre le ministère, l'Ifremer et le comité national de la conchyliculture en février 2007 pour une meilleure coordination de leurs actions dans le domaine de la conchyliculture. M. Michel Barnier a confié une mission sur l'avenir de l'aquaculture à Madame Hélène Tanguy, Maire du Guilvinec et conseillère régionale de Bretagne, dont le rapport a été rendu le 20 novembre 2008. Au niveau européen, la Commission européenne a présenté le 8 avril dernier une communication sur l'aquaculture durable.

Au-delà de ces textes et de ces mots, il lui demande quelles sont les réponses adéquates et rapides qui peuvent être apportées aux professionnels de l'ostréiculture pour répondre à leur détresse alors qu'une nouvelle année noire est à craindre ?

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