Question de M. BORDIER Pierre (Yonne - UMP) publiée le 08/10/2009

M. Pierre Bordier attire l'attention de M. le ministre de la culture et de la communication sur la question du financement par son ministère des organismes départementaux de développement du spectacle vivant (addim, addmc, adda…).
L'avenir de ce financement suscite chez les professionnels, les milieux culturels, amateurs et professionnels, et les administrations concernées des inquiétudes grandissantes.
Depuis 2006, on constate des baisses de subventions du ministère de la culture pouvant atteindre plus de 50 %, les échanges avec les responsables des services en région laissant entendre une disparition pure et simple de ces financements à l'horizon 2012.
Alors même qu'a été signée en 2006 avec le ministère de la culture la « Charte des organismes départementaux de développement territorial du spectacle vivant », censée sceller la reconnaissance définitive des missions de ces structures par l'État, cette orientation, si elle se confirmait, signifierait le renoncement au financement de l'action culturelle et de l'éducation artistique au seul profit de l'aide à la création et à la diffusion.
Le département de l'Yonne a développé une politique culturelle ambitieuse en promouvant la démocratisation de l'accès à la culture et à la diversité culturelle, en particulier dans les zones rurales ou défavorisées.
Cette ambition s'appuie notamment sur le travail de l'addim89, dont l'expertise et la connaissance de terrain sont indispensables à l'émergence de pratiques culturelles ou artistiques.
Le soutien financier de l'État et du ministère de la culture est essentiel à cette volonté d'essor culturel et de rééquilibrage de nos territoires.
C'est pourquoi il lui demande quels éléments d'information il peut lui apporter afin de le rassurer quant à l'engagement de l'État auprès des organismes départementaux de développement du spectacle vivant en général et de l'addim89 en particulier.

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Réponse du Ministère de la culture et de la communication publiée le 04/02/2010

Les organismes départementaux de développement du spectacle vivant, fondés il y a plus de trente ans pour la plupart, ont joué un rôle déterminant dans la structuration et le développement culturel des territoires, notamment pour la musique et la danse. Cependant, le développement des politiques culturelles des collectivités territoriales conduit aujourd'hui à un maillage plus dense de l'offre culturelle sur les territoires, entraînant des mutations du rôle et des modalités d'organisation de ces organismes. Certaines de ces associations départementales ont, du reste, été supprimées. En ce qui concerne l'accompagnement du ministère de la culture et de la communication, les données budgétaires transmises par les directions régionales des affaires culturelles montrent que, malgré une baisse significative des subventions depuis 2006, il ne s'agit pas d'un renoncement au financement de l'action culturelle, et plus particulièrement de l'éducation artistique, qui constitue une priorité du ministère. La direction de la musique, de la danse, du théâtre et des spectacles réalisera, au cours de l'année 2010, une étude qui vise à identifier les actions menées par les associations départementales de développement du spectacle vivant susceptibles d'être soutenues par les financements de l'État. M. le ministre de la culture et de la communication ne manquera pas de faire part à l'honorable parlementaire de ses conclusions. Pour ce qui est de l'ADDIM 89, la direction régionale des affaires culturelles de Bourgogne a, dans un contexte budgétaire contraint, fait le choix de consacrer prioritairement son appui aux structures dont le champ d'action porte sur l'ensemble du territoire régional : musique et danse en Bourgogne, centre régional du jazz, maison du patrimoine oral.

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