Question de Mme LABARRE Marie-Agnès (Essonne - CRC-SPG) publiée le 31/03/2011

Mme Marie-Agnès Labarre attire l'attention de Mme la secrétaire d'État chargée de la santé sur les moyens mis en œuvre pour lutter contre la tuberculose.

Chaque année, dans le monde, il y a environ neuf millions de nouveaux cas de tuberculose qui tuent 4 700 personnes chaque jour, soit près de 1,9 millions de décès évitables l'année dernière.

L'Organisation mondiale pour la santé (OMS) estime que près d'un tiers de la population mondiale serait infecté par le bacille. En France, chaque année, environ 6 000 nouveaux cas sont diagnostiqués, une tendance qui ne baisse pas depuis le début des années 2000.

Sur les 9 millions de nouveaux cas annuels, 450.000 souffrent d'une forme de tuberculose multi-résistante. Seulement 2 % des cas multi-résistants sont diagnostiqués et traités. Cette forme de tuberculose se répand dangereusement en Europe de l'Est et devient intraitable.

Or depuis l'année dernière, il existe de nouveaux outils à disposition, notamment un nouveau test de diagnostic qui permet de dépister tous les cas de tuberculose, même les cas résistants aux traitements. Il permet aussi de détecter les cas de tuberculose extra-pulmonaires qui touchent plus particulièrement les personnes infectées par le VIH.

Le partenariat mondial « Halte à la tuberculose » basé à l'OMS a lancé en octobre dernier un plan ambitieux pour éliminer quasiment la tuberculose d'ici 2020. Mais il lui manque près de 30 milliards d'euros d'ici 2015.

La France soutient la lutte contre la tuberculose à travers principalement son canal multilatéral et particulièrement le Fonds mondial de lutte contre le VIH/SIDA, la tuberculose et le paludisme dont il est le deuxième contributeur mondial et le premier par rapport à sa population. Or le Fonds mondial fait face à des besoins de financement non comblés de près de 10 milliards d'euros pour permettre l'accès universel aux traitements à tous.

Elle lui demande donc quelles actions elle compte entreprendre pour accroître son soutien à la mise à disposition des nouveaux outils de lutte contre la tuberculose en particulier les nouveaux diagnostics à travers, par exemple, UNITAID ou l'aide aux projets de recherche opérationnelle, mais aussi pour aider les organisations qui luttent contre la tuberculose aux niveaux européen et mondial afin d'honorer son engagement d'accès universel aux traitements.

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La question a été retirée pour cause de fin de mandat.

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