Question de Mme DEMONTÈS Christiane (Rhône - SOC) publiée le 08/09/2011

Mme Christiane Demontès attire l'attention de M. le ministre d'État, ministre des affaires étrangères et européennes, sur la situation qui prévaut au Tibet.

Suite à la l'arrestation de plus de trois cents moines du monastère de Kirti au mois de mars, un nouveau drame est survenu le 15 août 2011 dans la région de Kardé. En effet, un jeune moine s'est immolé en signe de protestation contre l'occupation chinoise. Le lendemain les forces de l'ordre policières et militaires se sont rendues au monastère dont dépendait cette victime, dans le sud-ouest du Tibet. Les informations disponibles laissent craindre pour le devenir de ces hommes. En effet, les troupes chinoises ont stoppé l'approvisionnement en eau, vivres et électricité de ce monastère récemment reconstruit. Ce nouveau drame s'inscrit dans la longue série d'atteintes aux droits fondamentaux perpétrés contre le peuple tibétain depuis l'occupation de ce pays par les troupes chinoise en 1950.

Aussi elle lui demande quelles sont les récentes initiatives prises par le Gouvernement sur la scène internationale mais aussi dans le cadre des relations bilatérales avec Beijing pour que cessent les blocus militaires au Tibet oriental, comme les trop nombreuses atteintes aux droits de l'homme perpétrées contre ce peuple non violent et sa culture.

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Réponse du Ministère des affaires étrangères et européennes publiée le 05/01/2012

La France est préoccupée par la situation au Tibet et l'aggravation des tensions qui y est observée depuis quelques mois, en particulier dans la région du monastère de Kirti, dans la province du Sichuan, où ont eu lieu des incidents violents. La France a déploré la mort par immolation de jeunes religieux tibétains. Le caractère extrême de leur geste traduit le désespoir dans lequel ils se trouvent. La France est très préoccupée par l'augmentation rapide du nombre d'immolations depuis la fin du mois de septembre. En lien avec ses partenaires européens, la France a exprimé son inquiétude auprès des autorités chinoises et les a appelées à lever les restrictions d'accès à la zone du monastère imposées aux ressortissants étrangers, y compris aux diplomates. La France, tout comme l'ensemble de l'Union européenne, exhorte les parties au dialogue, persuadée que ce dialogue est l'unique voie pour parvenir à une solution durable, qui respecte pleinement l'identité culturelle et spirituelle tibétaine, dans le cadre de la République populaire de Chine.

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