Question de M. PLANCADE Jean-Pierre (Haute-Garonne - RDSE) publiée le 24/11/2011

M. Jean-Pierre Plancade attire l'attention de Mme la secrétaire d'État chargée de la jeunesse et de la vie associative sur le développement du mal-être de la jeunesse dans notre pays.

On assiste aujourd'hui à une réduction systématique des crédits affectés aux politiques publiques partenariales chargées de cette problématique. Ainsi, il est, pour des raisons financières, de plus en plus difficile aux associations et structures intervenantes (comme par exemple les points accueil écoute jeunes, les espaces santé-jeunes et les maisons des adolescents) d'assumer leur mission auprès des adolescents.

La fragilisation de ces dispositifs d'accueil et de prévention de ce mal-être est extrêmement problématique. Par conséquent, il lui demande quelles mesures il compte prendre pour donner à ces structures et associations les moyens d'exercer réellement leur mission.

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Transmise au Ministère des solidarités et de la cohésion sociale


Réponse du Ministère des solidarités et de la cohésion sociale publiée le 03/05/2012

Il est exact que le dispositif des points d'accueil et d'écoute jeunes (PAEJ), qui comprend également les espaces santé jeunes (ESJ), a subi une baisse des moyens qui lui sont accordés par l'État. Cette baisse résulte des contraintes pesant sur le programme 177 « Prévention de l'exclusion et insertion des personnes vulnérables » qui devait faire face, au même moment, à d'autres priorités et notamment à l'amélioration de la qualité de la prise en charge des personnes sans abris et à leur accès au logement. Dans ce contexte tendu, les préfets de région, qui déterminent la répartition d'une enveloppe fongible entre les actions, ont effectivement diminué les sommes consacrées en exécution au PAEJ, qui sont passées de 9,7 millions d'euros en 2009 à 8 millions d'euros en 2010 et 6,9 millions d'euros en 2011. Dans ce contexte, les préfets de région ont reçu instruction par circulaire du 30 juillet 2010 de limiter l'impact de cette baisse en maintenant les PAEJ sur l'ensemble du territoire, partout où ils ont prouvé leur efficacité. Il apparaît également que certaines régions bénéficient d'un fort engagement des collectivités territoriales qui devrait éviter des fermetures. Le programme 177 a bénéficié par ailleurs, en 2010 et 2011, de décrets d'avance exceptionnels, qui ont permis de rendre les arbitrages dans de meilleures conditions. Enfin 102 maisons des adolescents ont été ouvertes qui répondent à des préoccupations proches du soin et de la prévention.

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