Question de Mme GONTHIER-MAURIN Brigitte (Hauts-de-Seine - CRC) publiée le 29/03/2012

Mme Brigitte Gonthier-Maurin attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative sur la situation du lycée professionnel Valmy de Colombes pour la rentrée 2012.

Elle indique que depuis le 15 mars, une grande partie de l'équipe enseignante de cet établissement, classé en zone d'éducation prioritaire, est en grève pour réclamer la restitution de moyens horaires - 30 heures - et le maintien de trois postes d'enseignants en maths-sciences, en électronique et en lettres-histoire pour la prochaine rentrée scolaire.

Elle indique d'ailleurs que les élèves de la voie professionnelle sont ceux qui, dans les Hauts-de-Seine, vont payer le plus lourd tribut, concentrant la moitié des suppressions de postes, soit une cinquantaine, dans le second degré.

La suppression de ces moyens va entraîner une dégradation des conditions d'enseignement, tant pour les élèves que pour les enseignants, alors même que la réforme du baccalauréat professionnel en trois ans était censée revaloriser cette voie d'enseignement.

Or c'est le constat inverse qui est dressé pour le lycée Valmy : en deux ans cet établissement a perdu sept postes ; la baisse des moyens horaires ne permet pas d'assurer l'accompagnement personnalisé dû réglementairement aux élèves ; les nouvelles suppressions de postes vont entraîner des regroupements de classes, notamment de classes de CAP dans les matières générales, une situation particulièrement inadéquate lorsqu'il s'agit de prendre en charge des élèves fragiles ou en difficulté, ou qui nécessitent un travail de remédiation.

Ce lycée a la particularité de préparer aux métiers de l'industrie et d'accueillir des élèves de niveaux et de profils scolaires très variés, ce qui suppose, de la part des enseignants, la mise en œuvre d'un accompagnement adapté dans les apprentissages. Elle souligne aussi le fait que cet établissement est le seul lycée professionnel des Hauts-de-Seine à scolariser des élèves malentendants.

Un travail qui nécessite donc une équipe éducative solide, stable, avec des enseignants pour chaque matière en nombre suffisant, ce que la logique des heures supplémentaires ne permet nullement de garantir.

Pour toutes ces raisons, elle lui demande de bien vouloir garantir aux élèves du lycée Valmy de Colombes le maintien d'un service public d'éducation de qualité, doté de moyens pérennes qui ne seront pas amputés par de nouvelles suppressions de postes à la rentrée prochaine.

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Transmise au Ministère de l'éducation nationale


La question est caduque

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