Question de M. PLACÉ Jean-Vincent (Essonne - ECOLO) publiée le 28/06/2012

M. Jean-Vincent Placé attire l'attention de Mme la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche sur les effets de la convention de coopération universitaire signée en 2002, réactualisée en 2011, entre l'université Pierre et Marie Curie et l'université de Nouvelle-Calédonie, relative à la mise en place de la première année des études de santé en Nouvelle-Calédonie.

Nous constatons aujourd'hui que sur cinquante-sept étudiants admis aux études médicales, seulement quatre sont d'origine mélanésienne. Étant donné les inégalités économiques, sociales et les différences culturelles, un réel rééquilibrage en direction de la communauté kanak est nécessaire. Le non-renouvellement du coordinateur local au sein de l'université de Nouvelle-Calédonie, malgré son remarquable travail sur place, ne semble pas aller dans le sens de l'objectif poursuivi par les accords de Nouméa.

Il lui demande ce qu'elle envisage de mettre en œuvre afin d'assurer la continuité et le développement du projet d'égalité des chances amorcé en direction des populations défavorisées en Nouvelle-Calédonie pour l'accès aux professions de santé.

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Réponse du Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche publiée le 08/11/2012

Accompagnant la mise en place de la première année du premier cycle des études médicales puis de la première année commune aux études de santé (PACES), dans le cadre du département des sciences et techniques de l'université de Nouvelle-Calédonie (UNC), des conventions de coopération universitaire ont été régulièrement renouvelées entre cette université et l'université Paris VI qui accueille les étudiants de l'UNC pour la poursuite de leurs études. Ce dispositif conventionnel prévoit notamment l'aide apportée par cette université pour la préparation des étudiants de Nouvelle-Calédonie aux épreuves sanctionnant la première année organisées à Nouméa et la désignation, par chaque président d'université, d'un coordinateur de la PACES qui collaborent étroitement. Une forme particulière de soutien à destination des étudiants d'origine mélanésienne intervient dans le cadre de la politique de rééquilibrage mise en œuvre par l'État en Nouvelle-Calédonie, avec la prise en charge de jeunes gens en internat, accompagnés par un tuteur bénévole venant de métropole. Le coût de cette opération est assumé par un groupement d'intérêt public (GIP), « Cadres Avenir », à finalité de rééquilibrage et regroupant essentiellement l'État, le territoire et les provinces de Nouvelle-Calédonie, l'objectif étant de favoriser l'accès des jeunes d'origine océanienne aux études de santé. Le Président de l'université de Nouvelle-Calédonie a fait savoir que la désignation d'un nouveau coordonnateur local au sein de son établissement n'a remis en cause ni l'étroite collaboration de son université avec ce GIP ni le dispositif de tutorat en internat à destination des étudiants d'origine mélanésienne.

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