Question de M. FICHET Jean-Luc (Finistère - SOC) publiée le 12/07/2012

M. Jean-Luc Fichet appelle l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur les difficultés économiques rencontrées par les officines de pharmacie, notamment dans les territoires ruraux. Les pharmaciens sont aujourd'hui confrontés à deux phénomènes qui, lorsqu'ils se cumulent, conduisent à des situations très difficiles. Tout d'abord, la politique de déremboursement du Gouvernement a entraîné une perte de revenus pour les officines de pharmacie. Or, si ce déremboursement se justifiait pour des médicaments dits de confort ou dont le service médical rendu était insuffisant, les derniers déremboursements (ou baisses du remboursement à 15 %) concernent aujourd'hui des remèdes qui ont une vraie utilité. Par ailleurs, la question de la démographie médicale, de plus en plus prégnante dans les territoires ruraux ou les zones péri-urbaines, entraîne de fait une diminution des prescriptions pour certaines officines. En effet, quand le médecin quitte le territoire et n'est pas remplacé, la pharmacie, dont l'exercice dépend à 85 % des médicaments remboursés, a le plus grand mal à continuer son activité. Aussi, il lui demande quelles solutions il compte apporter dans la lutte contre les déserts médicaux pour que les pharmacies n'en soient pas, à plus ou moins long terme, également victimes.

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Réponse du Ministère des affaires sociales et de la santé publiée le 11/04/2013

Les pharmacies d'officine représentent un maillon indispensable de notre système de santé et leur répartition obéit à des règles qui ont permis d'assurer leur présence sur l'ensemble du territoire. La convention nationale des pharmaciens titulaires d'officine prévoit, entre autres dipositions, d'arrêter par avenant des mesures permettant l'optimisation du maillage territorial, l'un des objectifs étant de préserver l'accès aux médicaments dans certaines zones notamment rurales. La ministre des affaires sociales et de la santé a souhaité que les avenants conventionnels nécessaires à la mise en œuvre de ces dispositions soient discutés au premier semestre 2013. Au-delà, l'attrait du métier de pharmacien d'officine doit être renforcé. Le Gouvernement souhaite tout d'abord une meilleure valorisation de l'acte de dispensation du médicament afin que le conseil au patient et l'analyse pharmaceutique des ordonnances soient pris en compte dans le système de rémunération. Le Gouvernement souhaite enfin que les pharmaciens d'officine soient davantage intégrés aux équipes de soins de proximité, compte tenu de leur rôle au plus près des patients.

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