Question de M. GRIGNON Francis (Bas-Rhin - UMP) publiée le 25/10/2012

M. Francis Grignon attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt sur la situation des entreprises du secteur de l'alimentaire.

Les cours du blé, de la farine et du porc qui représentent pour certains produits près de la moitié du prix de revient, connaissent une flambée historique. Les cours de ces matières premières ne semblent pas devoir baisser en 2013. Le contexte de volatilité du prix des matières premières a accentué les tensions avec la grande distribution. De nouvelles discussions de tarifs sont de plus en plus nécessaires en cours d'année. Les produits dont les matières premières représentent une partie très importante du prix de revient ne peuvent pas attendre les nouvelles négociations annuelles pour être modifiés. De nombreuses entreprises alimentaires sont ainsi confrontées à une double difficulté : celle de devoir payer leurs fournisseurs à la livraison de la matière première alors que leurs clients les paient, au mieux, à 30 ou 60 jours fin de mois, et ce, sans avoir pu répercuter la hausse de leur matière première principale. Leur trésorerie est lourdement mise à mal, certaines étant d'ores et déjà étranglées. À force de ne pas prendre en compte les problèmes de marge des industriels, il pourrait y avoir des suppressions d'emplois à la suite des redressements judiciaires qui risquent d'intervenir dans les PME du secteur alimentaire.

Il lui demande donc que le Gouvernement intervienne avec diligence pour demander aux distributeurs d'accepter ces hausses justifiées sachant que la garantie du pouvoir d'achat ne peut pas être supportée par les industriels seuls.

- page 2335


Transformée en Question écrite (n°02821)

Page mise à jour le