Question de M. POHER Hervé (Pas-de-Calais - SOC) publiée le 20/06/2013

M. Hervé Poher appelle l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur les risques éventuels de contamination des patients subissant des examens échographiques par voie endocavitaire. En effet, des études récentes font état de quelque 30 000 hommes et femmes susceptibles de développer une infection à la suite d'une contamination au cours d'un examen échographique endovaginal, transœsophagien ou endorectal. Le choix de la France d'appliquer une procédure de désinfection de niveau bas (DNB), quand d'autres pays ont préféré un niveau supérieur, en serait responsable.
Il l'interroge donc sur la réalité de ces risques, et le cas échéant, sur les mesures qu'elle entend prendre pour assurer la sécurité des patients lors de ces examens devenus courants.

- page 1838

Transmise au Ministère des affaires sociales et de la santé


Réponse du Ministère des affaires sociales et de la santé publiée le 26/06/2014

La désinfection des sondes d'échographie à usage endocavitaire fait l'objet d'une attention particulière du ministère chargé de la santé depuis de nombreuses années. Les recommandations actuellement en vigueur se fondent sur l'avis du haut conseil de la santé publique (HCSP) d'octobre 2008 relatif à la désinfection des sondes à échographie endocavitaire. Ces recommandations, confortées en 2009 par un rapport de l'académie nationale de médecine (établi suite à une saisine du médiateur de la République), précisent que l'utilisation d'une gaine protégeant une sonde d'échographie endocavitaire, dans le strict respect des recommandations pour la pratique clinique, est une alternative aux procédures de nettoyage et de désinfection intermédiaire. Ces derniers mois, l'attention du ministère des affaires sociales et de la santé a été appelée par la publication d'articles scientifiques évoquant la contamination des sondes d'échographie endovaginales. Ces publications peuvent paraître alarmantes aux yeux du grand public. Cependant, il n'y a pas de nouvelles données épidémiologiques sur le risque de transmission nosocomiale lors de tels examens et il n'est pas décrit de cas avérés de transmission d'agents infectieux chez des patients lors d'échographies endovaginales. Cependant, au vu de l'évolution des nouveaux dispositifs apparus sur le marché, le HCSP a été saisi en juillet 2013 sur l'opportunité d'une évolution des recommandations émises en 2008. Il consulte les sociétés savantes, informe les associations concernées et devrait rendre son avis à la rentrée 2014.

- page 1524

Page mise à jour le