Question de Mme ESPAGNAC Frédérique (Pyrénées-Atlantiques - SOC) publiée le 12/09/2013

Mme Frédérique Espagnac attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur les conséquences sanitaires du marché des compléments alimentaires.
Les compléments alimentaires ont envahi les rayons des magasins et des parapharmacies. Considérés comme la nouvelle potion magique anti-carences, ils ont séduit un Français sur quatre. Le marché des compléments alimentaires explose en France. Promettant de préparer la peau au soleil ou de retrouver tonus et mémoire, ces gélules sont consommées, au moins une fois par an, par un adulte sur cinq et un enfant sur dix. Certains, pourtant déclarés comme entièrement naturels, sont fait de mélanges de médicaments et de composés organiques.
Le konjac, par exemple tubercule reconnu pour agir sur le cholestérol et la perte de poids pris à forte dose peut provoquer des occlusions intestinales. Plus grave : des chercheurs ont révélé d'importantes fraudes dans de nombreux compléments alimentaires amaigrissants, comme l'ajout de substances médicamenteuses comme la sibutramine ou de phénolphtaléine, interdites sur le marché, mais aussi dans des produits sensés stimuler la sexualité, en vente libre, ou des traces non négligeable du sildénafil (principe actif du viagra), autorisé seulement sur prescription médicale, ont été détectées. Une bonne partie de ces compléments alimentaires serraient adultérés. Ni aliment ni médicament, le complément alimentaire n'est ni contrôlé par l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES), ni par l'Agence du médicament.
Elle lui demande donc de lui indiquer l'ensemble des moyens que le Gouvernement entend mettre en œuvre pour contrôler l'ensemble de ce marché.

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Transmise au Ministère des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes


La question est caduque

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