Question de M. PATIENT Georges (Guyane - SOC-A) publiée le 10/10/2013

M. Georges Patient attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur l'arrêt du concours délocalisé de gardien de la paix. Institué pour la Guyane, ce concours a été arrêté alors qu'il permettait de pallier le manque crucial d'effectifs dans ce département. La révision générale des politiques publiques a de plus amplifié la donne en entraînant une diminution d'effectifs qui a pour effet de dégrader les conditions de travail des fonctionnaires de la police qui ne peuvent assurer pleinement leurs missions.
En effet, si les effectifs de police sont en diminution, ce n'est pas le cas pour les atteintes aux personnes qui ont augmenté en une année de 29 %, de même que les violences sexuelles de plus de 27 % et les meurtres et tentatives de meurtres, de plus de 26 %. La Guyane connaît un taux de 10,2 homicides volontaires pour 100 000 habitants. Ce contexte particulier explique le fait qu'une parte du littoral ait été placée en zone de sécurité prioritaire.
Le rétablissement du concours de gardien de la paix en Guyane est plus que nécessaire et ce à plus d'un titre, sécuritaire, économique et social.

Aussi, il demande quelles mesures concrètes le Gouvernement entend prendre pour le rétablissement de ce concours.

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Transmise au Ministère de l'intérieur


Réponse du Ministère de l'intérieur publiée le 21/08/2014

L'organisation de concours délocalisés est une modalité de recrutement qui peut permettre dans certains cas de pallier un déficit d'attractivité ou, en renforçant le recrutement local des services concernés, de réduire l'effet d'« évaporation » des effectifs que créerait un nombre trop élevé de départs en mobilité. Tel n'est pas le cas en Guyane, ainsi qu'en atteste le nombre de candidatures enregistrées en vue d'une mobilité vers ce département lors de la dernière commission administrative paritaire pour laquelle quatre gradés et gardiens de la paix ont fait acte de candidature pour un seul poste ouvert au sein de la formation motocycliste urbaine. L'analyse de la situation des services de police en Guyane au 30 juin 2014 fait apparaître un niveau d'effectifs relativement stable par rapport à l'année précédente, et qui s'est accru de 1,4 % par rapport à la situation du 31 décembre 2008 s'agissant des corps actifs. La réflexion concernant le recours au concours délocalisé en Guyane ne peut être dissociée de la question du traitement des demandes de mobilité pour la Guyane formulées par des fonctionnaires affectés en métropole et de l'impact qu'une telle mesure pourrait avoir sur le nombre de postes ouverts permettant une telle mobilité.

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