Question de M. BAS Philippe (Manche - UMP) publiée le 21/11/2013

M. Philippe Bas appelle l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt sur la mise en œuvre du plan d'avenir de la filière porcine annoncé par le président de la République, le 15 avril 2013. Ce plan suscite des interrogations.
En effet, parmi les mesures annoncées, figure une simplification des règles par allègement des contraintes concernant les installations classées.
Un régime d'enregistrement devrait, ainsi, remplacer les enquêtes publiques lors de l'agrandissement ou de la création d'une exploitation.
Aussi souhaiterait-il connaître le délai dans lequel le Gouvernement entend rendre opérationnelle cette mesure.

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Réponse du Ministère de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt publiée le 09/01/2014

Confrontée à de graves difficultés économiques depuis le début des années 2000, la filière porcine française doit engager rapidement une restructuration pour restaurer sa compétitivité. Cette évolution des élevages, qui passe nécessairement par leur modernisation, doit concilier un double enjeu aujourd'hui au cœur des préoccupations du Gouvernement : allier performance économique et performance environnementale. Annoncée le 15 avril 2013 lors de la présentation du plan d'actions pour la filière porcine aux opérateurs, l'ouverture du régime d'enregistrement des installations classées pour la protection de l'environnement aux élevages porcins constitue une mesure de simplification des procédures administratives et s'inscrit dans la modernisation du droit de l'environnement. Le régime d'enregistrement encadrera l'activité des élevages porcins dont les effectifs sont supérieurs au seuil déclaratif (rubrique 2102 de la nomenclature) et inférieurs au seuil d'autorisation défini par le droit communautaire pour les élevages intensifs (couverts par la rubrique 3660 de la nomenclature). L'objectif est de permettre aux éleveurs d'investir dans des équipements modernes pour limiter les impacts sur l'environnement tout en renforçant la compétitivité par des systèmes de production adaptés. Cette évolution réglementaire nécessite un décret en Conseil d'État afin de modifier la rubrique 2102 de la nomenclature des installations classées. Elle nécessite également la signature d'un arrêté de prescriptions générales conformément à l'article L. 512-7 du code de l'environnement. Le niveau d'exigences environnementales défini dans les prescriptions de l'arrêté sera au moins équivalent à celui du régime actuel d'autorisation pour une prise en compte des enjeux majeurs de l'activité de l'élevage porcin dont notamment la gestion des effluents. Au-delà de l'importance de l'aboutissement de ces évolutions réglementaires pour l'avenir de la filière porcine française, c'est également une opportunité pour améliorer l'acceptabilité de ces élevages par nos concitoyens. Cette réforme sera opérationnelle dès janvier 2014.

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