Question de M. POVINELLI Roland (Bouches-du-Rhône - SOC) publiée le 05/12/2013

M. Roland Povinelli rappelle à Mme la ministre des affaires sociales et de la santé les termes de sa question n°07675 posée le 01/08/2013 sous le titre : " Grippe aviaire et transmission d'homme à homme", qui n'a pas obtenu de réponse à ce jour.

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Réponse du Ministère des affaires sociales et de la santé publiée le 19/12/2013

L'épidémie de grippe à virus A (H7N9) reste à ce jour limitée à plusieurs provinces chinoises contiguës. Un cas a été observé à Taiwan ; il s'agit d'un cas importé, pour lequel l'infection a été contractée dans une des provinces atteintes. Aucun cas n'a été observé en territoire français. Le nombre de cas déclarés a notablement chuté depuis avril mais une résurgence est possiblement attendue. Si la sévérité et la létalité importante des cas diagnostiqués sont inquiétantes, le risque de transmission interhumaine est néanmoins très faible à ce jour. Des investigations menées sur un cluster familial sont en faveur d'une contamination intrafamiliale, mais les tests réalisés chez les nombreux autres contacts se sont tous avérés négatifs. Il n'existe donc toujours pas de transmission interhumaine soutenue démontrée. La plupart des cas surviennent de manière sporadique sans lien entre eux. Il est vrai que les virologues ont par ailleurs relevé des caractéristiques génétiques d'adaptation à l'homme et donc un potentiel pandémique. La menace est donc sérieuse même en l'absence actuelle de transmission interhumaine actuelle soutenue. Le ministère des affaires sociales et de la santé est en lien avec les instances sanitaires européennes et mondiales. Il suit de près les évolutions épidémiologiques ainsi que les investigations internationales entreprises pour l'identification précise des sources et des modes de contamination. Le centre national de référence de la grippe est en mesure d'assurer le diagnostic biologique ainsi que le transfert dans les régions de la technologie de diagnostic. Les mesures de contrôle de la transmission reposent sur une identification précoce des cas et des mesures d'hygiène et d'isolement. Le virus est par ailleurs sensible aux antiviraux inhibiteurs de la neuraminidase, offrant la possibilité d'un traitement étiologique. Des indications ont été transmises dans ce sens aux professionnels de santé et aux agences régionales de santé en vue de les préparer à la gestion d'un éventuel cas importé en territoire français. Des conseils sont délivrés aux voyageurs en provenance ou à destination de la Chine (hygiène des mains, évitement des contacts avec les animaux). Aucune restriction de voyage ni mise en place de contrôles aux points d'entrée sur le territoire national ne sont justifiées à ce jour selon l'organisation mondiale de la santé (OMS). Ces mesures seront adaptées en fonction de l'évolution des connaissances et de l'épidémiologie.

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