Question de M. MERCERON Jean-Claude (Vendée - UDI-UC) publiée le 12/12/2013

M. Jean-Claude Merceron rappelle à M. le ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie les termes de sa question n°08118 posée le 12/09/2013 sous le titre : " Réutilisation des eaux usées traitées ", qui n'a pas obtenu de réponse à ce jour.

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Transmise au Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie


Réponse du Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie publiée le 29/05/2014

Pour pouvoir être rejetées dans le milieu naturel sans polluer gravement l'environnement, les eaux usées doivent être traitées pour respecter les normes de rejet définies dans l'arrêté du 22 juin 2007 relatif à la collecte, au transport et au traitement des eaux usées. Cet arrêté prévoit des dispositions complémentaires concernant l'azote et le phosphore pour les stations d'épuration d'agglomération devant traiter une charge brute de pollution organique supérieurs à 120 kg/j de demande biologique en oxygène (DBO5), lorsque les rejets ont lieu dans des zones sensibles à l'eutrophisation. Lorsque les eaux usées traitées ne sont pas rejetées dans le milieu mais réutilisées à des fins d'irrigation pour les cultures ou les espaces verts, elles doivent alors respecter les normes définies dans l'arrêté du 2 août 2010 qui encadre ces pratiques. Dans ce cas, elles ne sont donc pas soumises aux normes de rejet définies dans l'arrêté du 22 juin 2007 et notamment aux respects des concentrations maximales à ne pas dépasser pour l'azote et le phosphore lorsque le rejet a lieu dans des zones sensibles à l'eutrophisation. Toutefois, en dehors des périodes d'irrigation ou si les eaux usées traitées ne répondent plus aux exigences fixées par l'arrêté du 2 août 2010 et ne peuvent donc plus être réutilisées, il pourra être nécessaire de prévoir le rejet de ces eaux usées traitées dans le milieu. Elles devront alors respecter les normes définies par l'arrêté du 22 juin 2007. Il est important de prendre cela en considération dans le projet de réutilisation des eaux usées traitées. Par ailleurs, les eaux usées traitées réutilisées à des fins d'irrigation doivent être comptabilisées en tant que fertilisant azoté et cet apport doit être conforme aux programmes d'actions national et régional à mettre en œuvre dans les zones vulnérables afin de réduire la pollution des eaux par les nitrates d'origine agricole. Enfin, afin de faciliter le développement de projets de réutilisation des eaux usées traitées, l'arrêté du 2 août 2010 devrait être prochainement modifié. Il s'agit de tenir compte de l'amélioration de nos connaissances sur les risques associés à l'utilisation des eaux usées traitées, en s'appuyant en particulier sur le dernier avis de l'Agence nationale chargée de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) publié en juillet 2012. Les consultations obligatoires (consultation du public...) seront menées au premier semestre 2014 pour une entrée en vigueur du texte prévue au début du second semestre 2014. À cette occasion, des instructions relatives à la réutilisation des eaux usées traitées seront transmises aux services. Elles permettront de préciser l'articulation entre les textes relatifs au traitement des eaux usées, à la réutilisation des eaux usées traitées et à l'apport de fertilisants azotés en zone vulnérable, ce qui permettra de clarifier, pour les usagers, l'application du cadre réglementaire.

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