Question de M. MIQUEL Gérard (Lot - SOC) publiée le 20/03/2014

M. Gérard Miquel attire l'attention de M. le ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie sur l'usage du papier recyclé dans les administrations. En septembre 2013, a été publié le rapport « L'industrie du recyclage en France : changer de dimension pour créer des emplois » rédigé par François Valérian et François du Fou de Kerdaniel. La recommandation n°14 de ce rapport préconise de « verdir » la commande publique en imposant dans les spécifications techniques des marchés publics des clauses relatives au taux d'emploi de matières recyclées et ce, dès 2014. Par ailleurs, le 2ème alinéa de l'article 48, de la loi de programmation relative à la mise en œuvre du « Grenelle » de l'environnement 2009-967 précise que : « L'État se donne pour objectifs, (…) d'ici à 2012, de réduire de façon significative la consommation de papier de ses administrations, de généraliser le recyclage du papier utilisé par ses administrations et, à cette date, d'utiliser exclusivement du papier recyclé ou issu de forêts gérées de manière durable. ». Or, la filière du recyclage du papier représente, aujourd'hui, 130 000 emplois en France et est un véritable élément de dynamisation du tissu économique local. Aussi, imposer un taux minimum d'utilisation de papier recyclé dans les administrations (50% par exemple) pourrait permettre de « verdir » la commande publique et de promouvoir l'industrie française de recyclage du papier. Il souhaite savoir quelle serait la position du Gouvernement sur cette proposition.

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Transmise au Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie


Réponse du Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie publiée le 21/08/2014

Le ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie est particulièrement engagée pour améliorer la gestion des papiers de bureau, dans toutes ses composantes : maîtrise de l'utilisation, achat ou recyclage. Dans ce cadre, la mise en œuvre de la circulaire du 3 décembre 2008 sur l'exemplarité de l'État au regard du développement durable dans le fonctionnement de ses services et de ses établissements publics a permis de définir une politique papier responsable. D'une part, cette circulaire fixe un objectif de réduction de 50 % de la consommation de papier des administrations de l'État. Afin de s'assurer que cet objectif ambitieux soit atteint en 2012, un indicateur de suivi a été mis en place entre 2009 et 2012. Il a permis de mesurer une réduction de près d'un tiers du nombre de ramettes de papier à copier et de papier blanc achetées chaque année par les administrations centrales des ministères entre 2009 et 2011 (passant respectivement de 19,4 à 13,7 ramettes par agent). D'autre part, elle a permis la généralisation du recours au papier éco-responsable par l'union des groupements d'achats publics (UGAP) pour le compte des ministères. En effet, les papiers sélectionnés sont recyclés, ou répondent aux exigences de l'écolabel européen ou équivalent, ou bien disposent d'un label de gestion durable issu d'un système de certification reconnu internationalement. Par ailleurs, la ministre chargée de l'écologie et du développement durable a signé, le 6 février 2012, une convention d'engagement volontaire avec les principaux acteurs de la collecte et du recyclage des papiers de bureau. L'ambition de cette convention est de définir et de mettre en place les moyens d'accroître la valorisation de ces déchets pour permettre le maintien et le développement de la filière française du recyclage. Conformément aux engagements de cette convention volontaire, le dispositif État exemplaire s'est enrichi en 2012 d'un indicateur recensant la part de sites ou services de l'État ayant un dispositif de collecte et de gestion des déchets de papier pour encourager la mise en place d'une « économie circulaire du recyclage ». La révision de la circulaire État exemplaire et celle du Plan national d'action pour des achats publics durables devraient aboutir en 2014. Ces deux projets de texte qui fixent des orientations à l'horizon 2020 ont vocation à renforcer l'intégration des dimensions environnementales et sociales dans les achats des administrations publiques et en particulier la prise en compte du coût global d'utilisation. À ce titre, l'une des recommandations définies par les groupes de travail interministériels et qui pourraient être annexées à la circulaire État exemplaire vise l'« accroissement progressif de la part des achats de papier recyclé dans les ministères et dans les établissements publics de l'État, dans une logique d'économie circulaire ».

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