Question de Mme FÉRAT Françoise (Marne - UDI-UC) publiée le 20/11/2014

Mme Françoise Férat attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes sur la réforme de la formation initiale en kinésithérapie. Le débat quant à cette réforme dure maintenant depuis sept années, alors que les quinze organisations représentants les étudiants et les kinésithérapeutes ont finalisé une contribution sur cette réforme. Leur programme de formation date de 1989, alors que les pratiques ont évolué. Le système LMD – licence master doctorat – est mis en place depuis quinze ans, mais ils n'y sont toujours pas intégrés. Leurs trois années de formation initiale, avec un volume horaire de plus de cinq années universitaires, sont actuellement reconnues à bac+2. Or, ces absences d'accès à la recherche, de reconnaissance universitaire et internationale, d'avancée notable, les privent de nombreux droits et empêchent l'équité entre tous les étudiants. Leurs revendications sont les suivantes : une première année universitaire d'orientation, sélection et formation majoritairement par première année commune aux études de santé (PACES) ; une année supplémentaire de formation initiale en institut de formation en masso-kinésithérapie (IFMK) avec au moins un conventionnement universitaire et une formation reconnue au grade master et sanctionnée de 300 « European credits transfer system » (ECTS).
Elle lui demande de bien vouloir lui donner sa position dans ce dossier.

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Réponse du Ministère des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes publiée le 28/05/2015

Toutes les professions paramédicales sont actuellement engagées dans une démarche de réingénierie de leur formation dans la perspective d'une reconnaissance de leur cursus à un grade universitaire et de leur intégration dans le schéma licence-master-doctorat. S'agissant des masseurs-kinésithérapeutes, la réforme de la formation initiale est engagée depuis janvier 2015 sur la base d'un nouvel arbitrage qui prévoit une formation spécifique en quatre ans à compter de la rentrée 2015. Tout diplômé d'État bénéficiera de 240 crédits (ECTS - european credits Transfer system). Complémentairement et à compter de 2016, l'accès aux études de masseur-kinésithérapeute se fera uniquement après la validation d'une première année universitaire (première année commune aux études de santé - PACES, première année de licence en sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS) ou autres licences en sciences). Toutefois, afin de laisser un délai suffisant de mise en conformité aux acteurs concernés eu égard aux changements opérés, la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes souhaite que les épreuves d'admission organisées au sein de certains instituts de formation en masso-kinésithérapie puissent être maintenues, par dérogation, pour la rentrée 2016. Les travaux ont désormais repris sur cette base et sont copilotés par le ministère en charge de la santé et le ministère en charge de l'enseignement supérieur et de la recherche.

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