Question de M. LEGENDRE Jacques (Nord - UMP) publiée le 26/02/2015

M. Jacques Legendre attire l'attention de Mme la secrétaire d'État, auprès du ministre des affaires étrangères et du développement international, chargée du développement et de la francophonie sur la situation de la langue française au Vanuatu.
Le français est, avec l'anglais, l'une des langues internationales parlées au Vanuatu.
Mais la francophonie est en recul dans ce pays dont l'environnement est majoritairement anglophone.
Il est donc nécessaire que la France apporte son soutien à la francophonie du Vanuatu, en particulier dans le domaine de l'éducation et de la culture.
Or il ne semble pas que ce soit actuellement le cas.
Il lui demande quelles initiatives elle compte prendre pour contribuer à sauvegarder la francophonie dans cette république du pacifique.

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Réponse du Secrétariat d'État, auprès du ministère des affaires étrangères et du développement international, chargé du développement et de la francophonie publiée le 04/06/2015

Le cyclone tropical Pam, qui a frappé le Vanuatu dans la nuit du 13 au 14 mars 2015, a causé des dégâts matériels considérables dans la plus grande partie du pays, touchant notamment les provinces de Shéfa (île d'Efaté, où se situe la capitale Port-Vila) et de Taféa (île de Tanna en particulier). En revanche, les îles de Santo et Mallicolo n'ont pas été affectées par le cyclone. Depuis, la France s'est fortement mobilisée pour apporter son aide aux victimes de cette catastrophe. Jusqu'à cet évènement dramatique, le soutien à la francophonie représentait l'objectif prioritaire de l'action d'influence conduite par le ministère des affaires étrangères et du développement international (MAEDI) au Vanuatu. Seul État indépendant du Pacifique partiellement francophone et membre de plein droit de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), le Vanuatu représente une opportunité pour la francophonie dans un environnement régional majoritairement anglophone. Afin d'appuyer l'essor d'une nouvelle élite francophone au Vanuatu, le MAEDI s'est attaché à favoriser l'enrichissement de l'offre universitaire francophone. En partenariat avec l'Agence universitaire de la francophonie (AUF), la France a accompagné la mise en place du premier cursus universitaire francophone délocalisé au Vanuatu (une licence d'administration économique et sociale de l'université de Toulouse 1 Capitole), ainsi que le développement de campus numériques francophones (de 3 campus en 2012, ce réseau est passé à 14 en 2014). Ces campus doivent permettre aux jeunes francophones de suivre des formations supérieures diplômantes à distance dans une grande variété de domaines. La France a également offert des bourses permettant aux meilleurs étudiants de poursuivre leurs études en Nouvelle-Calédonie et accompagné l'évolution du système éducatif vanuatais afin de permettre aux jeunes francophones de poursuivre leurs études dans des formations supérieures francophones. La France continuera de soutenir les activités de l'Alliance française qui, avec ses antennes en province, constitue un réseau dynamique de diffusion de la langue et de la culture françaises, répondant à une réelle demande des Vanuatais francophones. Par l'usage des nouvelles technologies, la France appuie en outre l'émergence de réseaux d'influence francophones d'anciens élèves, de professeurs ou encore d'artistes océaniens. Dans le cadre de cette stratégie de développement de l'environnement francophone au Vanuatu, il est également envisagé d'approfondir la dimension médiatique en appuyant le réseau des journalistes francophones. Aujourd'hui, les actions de solidarité se poursuivent afin d'apporter un soutien aux habitants de l'archipel du Vanuatu. Le travail de reconstruction est considérable mais la France veillera à reprendre, dès que possible, l'ensemble de ses actions en faveur de la francophonie dans cette république du Pacifique.

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