Question de Mme GONTHIER-MAURIN Brigitte (Hauts-de-Seine - CRC) publiée le 21/05/2015

Mme Brigitte Gonthier-Maurin souhaite attirer l'attention de Mme la ministre de la culture et de la communication sur le risque de disparition du Théâtre de l'Ouest Parisien (TOP) de Boulogne-Billancourt.
Alors que la délégation de service public est censée être renouvelée en juin 2015, la commune de Boulogne-Billancourt a annoncé à l'actuel directeur du théâtre et candidat à une nouvelle délégation de service public que les travaux programmés pour débuter en 2015 étaient reportés sine die, que la subvention artistique serait divisée par deux, que la saison « hors les murs » prévue dans le projet présenté par le directeur devrait se faire « dans les murs » et que la convention de délégation ne serait finalement reconduite que pour un an contre cinq ans auparavant.
Ces décisions - invoquées au motif de la baisse des dotations de l'État et de la hausse de la péréquation et chiffrées à 7,5 millions d'euros dans le budget 2015 de la commune - ont conduit l'actuel directeur à retirer sa candidature à la direction du théâtre qu'il quittera donc en juin prochain.
Cette situation remet en cause l'existence même du TOP et met en péril l'activité de quinze emplois. Elle suscite la mobilisation des Boulonnais qui s'expriment en signant des pétitions pour soutenir l'équipe du théâtre. Si elle s'étonne que la commune de Boulogne-Billancourt, commune la plus peuplée des Hauts-de-Seine, fasse supporter sur le seul théâtre la majorité des économies budgétaires qu'elle a programmées, elle en appelle à la ministre pour qu'une solution soit trouvée afin que ce théâtre, qui a réussi à fidéliser son public et à devenir une scène de création, ne disparaisse pas.

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Réponse du Ministère de la culture et de la communication publiée le 20/08/2015

Le théâtre de l'Ouest Parisien (TOP) à Boulogne-Billancourt, bien que développant un projet artistique de qualité reconnue, sous la direction de Monsieur Olivier Meyer, est un établissement municipal ne relevant pas d'un soutien du ministère de la culture et de la communication. La ville de Boulogne-Billancourt invoque sa décision de reporter les travaux du théâtre et de baisser de façon significative sa subvention, au motif de la baisse des dotations de l'État aux collectivités. D'autres villes, malgré un contexte de contrainte budgétaire, ont fait le choix de préserver leur soutien aux structures culturelles de leur territoire. Elles se sont pour certaines engagées, à l'appel de l'État, à signer avec le ministère de la culture et de la communication un pacte culturel permettant de sanctuariser les crédits de leur politique partenariale. À travers ce pacte, le ministère de la culture et de la communication rappelle l'ambition partagée de l'État et des collectivités territoriales, forts de 50 ans de partenariat. Ce pacte engage les signataires autour de valeurs communes et d'une stabilité des budgets consacrés à la culture sur les trois prochaines années.

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