Question de M. HOUPERT Alain (Côte-d'Or - Les Républicains) publiée le 22/10/2015

M. Alain Houpert attire l'attention de Mme la ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur la nécessité d'acquérir un bon vocabulaire. Si 55 % de nos concitoyens maîtrisent entre 5 000 et 6 000 mots, 10 % d'entre eux n'en maîtriseraient que 400 à 500 : une pauvreté du langage problématique, qui ne permet pas de disposer de tous les outils pour pouvoir exprimer un point de vue, argumenter, travailler, etc. L'enseignement du vocabulaire aurait du devenir une priorité nationale de l'éducation Nationale. C'est pourquoi il lui demande quelles sont ses intentions pour remédier à cette situation qui est connue et si elle compte faire de l'enseignement du vocabulaire l'une de ses priorités en en faisant une cause nationale.

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Réponse du Ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche publiée le 16/06/2016

La ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche est particulièrement sensible à la question de la maîtrise du vocabulaire et de ses conséquences sur le parcours scolaire des élèves. Ainsi, les nouveaux programmes développent-ils précisément le champ lexical. En cycle 2, ils recommandent le travail sur la mobilisation des connaissances lexicales en compréhension de lecture, et un travail spécifique sur l'extension du vocabulaire et la mémorisation de nouveaux mots. En cycle 3, ils insistent sur l'étude de la langue à travers des séances de réflexion, d'entrainement et de consolidation consacrées au lexique, ainsi que sur l'étude des mots en contexte lors de lectures variées. Plus largement, le ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche se mobilise en mettant en œuvre un plan global au service de la maîtrise de la langue qui prévoit que les élèves soient évalués au début de la classe du cours élémentaire deuxième année (CE2), pour mieux identifier leurs besoins avant la transition entre le cycle 2 et le cycle 3, et apporter des réponses adaptées à leurs difficultés suffisamment tôt au cours de leur scolarité primaire. Le lexique est l'une des composantes essentielles de la langue qui est évaluée. Ce plan prévoit également de mobiliser les apports de la recherche pour améliorer l'acquisition du langage dès la petite enfance, et de renforcer la place de la langue française dans la construction de la pensée et de la citoyenneté. Il s'inscrirait ainsi dans les priorités du comité interministériel relatif à l'égalité et à la citoyenneté. Ainsi que l'a réaffirmé la ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche, chacun doit pouvoir acquérir les compétences fondamentales nécessaires pour accéder au savoir, à la culture, à l'emploi, à la formation professionnelle et à l'épanouissement personnel. Développée dans le contexte scolaire, la maîtrise de la langue française permet ainsi de mieux préparer les élèves à vivre en société et à devenir des citoyens responsables, conscients des valeurs, des principes et des règles qui fondent notre démocratie.

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