Question de Mme PROCACCIA Catherine (Val-de-Marne - Les Républicains) publiée le 17/12/2015

Mme Catherine Procaccia attire l'attention de Mme la ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur la récente simulation des épreuves classantes nationales informatisées (ECNi).

En prévision des épreuves classantes nationales (ECN) du 20 au 24 juin 2016, les unités de formation et de recherche (UFR) de médecine de France ont organisé, dans les mêmes conditions, les premières épreuves blanches de la version informatisée.

Après un premier test régional qui avait prouvé de grandes défaillances techniques du passage à cet examen numérique, l'ajustement ne semble pas avoir été fait, à en croire les perturbations rencontrées par certains des 8 000 étudiants de sixième année, lors de cette simulation d'examen du 7 décembre 2015.
Véritables béta-testeurs ces étudiants ont pu expérimenter le ralentissement des tablettes numériques, avec des dysfonctionnements en série de la plateforme, peu avant l'annulation des épreuves.
Le centre national de gestion (CNG), instance rattachée au ministère de la santé chargé d'organiser l'ECN, a diagnostiqué des serveurs saturés au-delà de 5 000 connexions simultanées.

Pourtant ces évaluations sont déterminantes pour les étudiants en médecine, puisqu'elles déterminent, selon leur classement, l'accès au troisième cycle de leur formation, dans la spécialité et la ville de leur choix.
L'enjeu de ce « crash-test » - comme l'ont qualifié les étudiants - était important pour eux : s'il avait correctement fonctionné, ils auraient obtenu un avant-goût de leur classement.
Il en est résulté un stress qui s'ajoute à des années d'études particulièrement exigeantes, pour la seule expérimentation d'une réforme.

Alertée par les vives inquiétudes de nos futurs médecins et soucieuse du bon déroulement de ces examens, elle aimerait connaître les mesures d'urgence que le ministère compte prendre, afin d'assurer le bon déroulement des ECNi en 2016. Elle lui demande si le renforcement des équipes responsables du développement et l'administration du système est envisagé. Elle souhaiterait que lui soit précisé si des tests de performances ou de stabilité des serveurs vont être réalisés.

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