Question de M. GUÉRINI Jean-Noël (Bouches-du-Rhône - RDSE-R) publiée le 28/01/2016

M. Jean-Noël Guérini appelle l'attention de Mme la ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie sur les veilles des appareils électriques, notamment les veilles dites cachées, consommatrices d'électricité.
Un guide pratique de l'agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME), publié en septembre 2015 et intitulé « Réduire sa facture d'électricité », a pour ambition de « maîtriser et limiter la consommation des équipements de la maison ». Ce guide comporte un chapitre consacré aux domaines suivants : « image, son, informatique et téléphonie ». La multiplication des équipements concernés entraîne une augmentation conséquente de la consommation électrique, d'autant que ces appareils sont également très souvent laissés en mode veille. Certes, les veilles consomment désormais moins que par le passé, car la directive 2009/125/CE du Parlement européen et du Conseil du 21 octobre 2009 établissant un cadre pour la fixation d'exigences en matière d'écoconception applicables aux produits liés à l'énergie limite leur puissance. Mais, pour les quinze à cinquante équipements que possède chaque ménage, la puissance totale de ces veilles atteint souvent 50 watts, ce qui représenterait un coût de plus de 80 € chaque année et, de façon cumulée pour tous les foyers français, l'équivalent de la production de deux réacteurs nucléaires. De surcroît, presque tous les appareils électriques, en particulier les chargeurs, continuent à consommer de l'électricité tant qu'ils restent branchés à la prise, parce qu'ils restent parcourus par un courant résiduel : on parle alors de veilles cachées. Cela explique en partie que la consommation d'électricité pour l'éclairage soit de l'ordre de 12 % de la facture globale contre plus de 14 % pour l'informatique. L'ADEME propose des solutions simples et pratiques pour déjouer ces consommations cachées, comme débrancher après usage les chargeurs d'appareils portables, ne jamais laisser son téléphone en charge toute la nuit, se procurer des multiprises à interrupteur…
En conséquence, il aimerait savoir ce qui peut être envisagé pour faire la plus large publicité possible à ces pratiques vertueuses pour l'environnement comme pour la facture d'électricité des consommateurs.

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Transmise au Ministère de l'environnement, de l'énergie et de la mer, chargé des relations internationales sur le climat


Réponse du Ministère de l'environnement, de l'énergie et de la mer, chargé des relations internationales sur le climat publiée le 06/10/2016

Les économies d'énergie sont l'un des axes prioritaires de la transition énergétique : elles apportent en même temps pouvoir d'achat pour les ménages, compétitivité pour les entreprises, innovation et création d'activité économique. Les appareils en veille représentent une consommation d'électricité conséquente à l'échelle du pays. Pour informer et orienter les particuliers sur les moyens de réduire leurs consommations, en particulier sur les dépenses inutiles, l'agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) élabore des guides thématiques et mène régulièrement des campagnes d'information. Des dispositifs de suivi des consommations peuvent également contribuer à la prise de conscience des consommateurs, et orienter, à travers une meilleure information vers des comportements plus vertueux. Leur installation est notamment soutenue par le dispositif des certificats d'économies d'énergie. Les travaux dans le cadre de la directive 2009/125/CE relative à l'écoconception des produits ont déjà permis de limiter à travers des règlements adoptés en 2008 puis en 2013 les consommations des produits en mode veille, ainsi que les consommations des dispositifs d'alimentation. Ce sont ainsi plus de 4,6 milliards d'appareils dans les foyers et au bureau (téléviseurs, ordinateurs, radios réveils, etc.) qui ont été impactés par ces dispositions. Ces travaux permettent d'améliorer continûment l'efficacité énergétique des appareils mis sur le marché. Enfin la mobilisation des acteurs locaux, en particulier dans les territoires à énergie positive pour la croissance verte doit également permettre d'informer et d'orienter les citoyens vers des actions d'économies d'énergie.

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