Question de M. FOURNIER Jean-Paul (Gard - Les Républicains) publiée le 04/02/2016

M. Jean-Paul Fournier appelle l'attention de Mme la secrétaire d'État, auprès de la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes, chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l'exclusion sur les moyens consacrés à la prise en charge de l'autisme, en France, qui atteint entre 400 000 et 600 000 personnes.
Depuis 2012, la déclaration de l'autisme comme « grande cause nationale » a entraîné un renforcement de la connaissance scientifique, une amélioration du diagnostic et une diversification de l'offre sanitaire et médico-sociale qui a permis de progresser dans un secteur où la France accusait immanquablement un retard. Malgré cette évolution, il reste encore de nombreux efforts a fournir en matière de prise en charge, de dépistage, de scolarisation. Par ailleurs, malheureusement seule une petite minorité des malades bénéficie encore d'un suivi thérapeutique spécifique et d'un hébergement adapté. Plus particulièrement, il est à ce titre très triste de constater que des enfants sont actuellement placés en Belgique par manque de place auprès de leurs proches. Or c'est l'État français, à travers la sécurité sociale, qui finance ces placements à l'étranger. Si les structures actuelles manquent incontestablement de ressources pour faire face aux besoins, il y a urgence à former des personnels de santé, à développer des places d'accueils, à construire des structures adaptées, à soutenir les méthodes éducatives qui donnent des résultats probants. À cet effet, lors du « comité national autisme « d'avril 2013 la création d'un observatoire, voire d'un incubateur des innovations en ce domaine, avait été évoquée afin de pouvoir véritablement capitaliser sur les expériences qui sont exemplaires. Ces innovations concernaient notamment des services d'intervention à domicile mais aussi des formules de logement avec services, de l'insertion professionnelle, de l'accueil périscolaire ou de petite enfance adaptés.
Il lui demande donc de lui indiquer dans quelle mesure ces projets ont été pris en compte et intégrés dans la mise en œuvre du plan autisme 2013-2017 et de lui préciser la stratégie que le Gouvernement entend employer pour améliorer la prise en charge des enfants et adultes autistes et l'accompagnement de leurs familles.

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Transmise au Secrétariat d'État auprès du Premier ministre, chargé des personnes handicapées


La question est caduque

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