Question de Mme FÉRAT Françoise (Marne - UDI-UC) publiée le 31/03/2016

Mme Françoise Férat attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur l'inflation du prix des nouveaux traitements contre le cancer. Il y a quelques jours 110 de nos meilleurs cancérologues ont souhaité alerter les pouvoirs publics et l'opinion sur ce problème. Leur coût est en effet aujourd'hui très élevé, trop élevé et ne cesse d'augmenter. Cela pourrait, à terme, porter atteinte à l'égalité d'accès aux soins. Or, les innovations thérapeutiques offrent de nouveaux espoirs aux malades, c'est pourquoi il est indispensable que tous puissent en bénéficier. L'industrie pharmaceutique calculait jusqu'alors le prix d'un médicament en fonction du nécessaire retour sur investissement. Cependant, alors que, justement, les coûts de la recherche et du développement ont largement diminué, les montants des nouveaux médicaments continuent eux d'augmenter. Il s'agit d'une problématique qui dépasse nos frontières. En effet, les montants pratiqués sont différents selon le secteur géographique et ce que les pays, « les marchés » sont prêts à payer. En France l'État tente de réguler les prix par l'intermédiaire du comité économique des produits de santé et cela devient de plus en plus difficile. Plusieurs incidents ont déjà eu lieu, certains traitements sont sur la sellette uniquement parce qu'ils sont trop chers. Face à cette situation plus qu'alarmante, les spécialistes souhaitent aujourd'hui que les prix soient définis plus justement ; que le système d'arbitrage des prix soit plus transparent ; que les extensions de durée de brevets injustifiées ne soient plus acceptées ; et que soit autorisée l'utilisation de licences obligatoires pour les pays en développement. Elle lui demande donc ce que le Gouvernement compte mettre en œuvre dans ce dossier.

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