Question de M. CAMBON Christian (Val-de-Marne - Les Républicains) publiée le 05/05/2016

M. Christian Cambon attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères et du développement international sur l'aide humanitaire dans les territoires syriens.

Le 10 avril dernier, le programme alimentaire mondial (PAM) a réussi à larguer plus de 35 tonnes d'aide humanitaire aux habitants de la ville de Deir es-Zor dans le sud de la Syrie. Il s'agit de la première assistance au profit de cette ville inaccessible par toutes les voies logistiques terrestres contrôlées par Daesh.

Cette opération humanitaire a été rendue possible grâce à l'encadrement d'avions russes partis depuis la Jordanie. Plus de 2 500 personnes vont pouvoir être ainsi nourries pendant un mois. Ce ravitaillement composé essentiellement de céréales n'est malheureusement pas suffisant pour subvenir aux besoins des 200 000 habitants de cette ville.

Deir-es-Zor est en proie à la pénurie alimentaire comme six autres localités assiégées en Syrie et définies prioritaires lors de la conférence du Groupe de soutien international à la Syrie le 11 février dernier à Munich. Désormais, la menace de la famine s'ajoute à la terreur de Daesh. Plus de 450 000 personnes sont actuellement privées de nourriture dans les villes et villages de Syrie. La France ne peut, en aucune façon, rester indifférente face au drame humanitaire menaçant actuellement le peuple syrien.

Aussi, il lui demande dans quelle mesure la France envisage de participer aux opérations humanitaires en Syrie.



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Réponse du Ministère des affaires étrangères et du développement international publiée le 06/10/2016

La France est préoccupée par la situation des mineurs palestiniens emprisonnés par Israël. Elle suit avec une attention particulière ceux qui sont en détention administrative et dont le nombre n'a cessé d'augmenter ces derniers mois. Tant à titre national qu'avec ses partenaires européens, elle continue de rappeler à Israël que les conditions de détention des détenus palestiniens, surtout lorsqu'ils sont mineurs, doivent être conformes aux obligations prévues par les conventions internationales. La détention administrative doit rester une mesure d'exception, d'une durée limitée, et s'effectuer dans le respect des droits du détenu et du droit à un procès équitable dans un délai raisonnable. La France appelle les autorités israéliennes à garantir aux mineurs emprisonnés des conditions de détention décentes, respectueuses de leur dignité et de leur intégrité. Pour appuyer ces appels répétés, la France a voté le 25 mars 2015 en faveur de la résolution du Conseil des droits de l'Homme qui exigeait un plus grand respect des droits fondamentaux dans les Territoires palestiniens. Plus généralement, consciente du caractère intenable de l'impasse politique actuelle, la France reste déterminée à relancer une dynamique de paix crédible. C'est le sens de l'initiative qu'elle porte aujourd'hui. Elle a organisé le 3 juin 2016 une réunion ministérielle visant à mobiliser la communauté internationale autour de la création d'un État palestinien indépendant, viable et souverain, vivant en paix et en sécurité aux côtés d'Israël. Elle poursuit sans relâche ses efforts pour organiser d'ici la fin de l'année 2016 une conférence internationale rassemblant autour des parties leurs principaux partenaires, notamment américains, européens et arabes, avec l'objectif de faire aboutir la solution à deux États.

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