Question de M. MADEC Roger (Paris - Socialiste et républicain) publiée le 16/06/2016

M. Roger Madec attire l'attention de M. le ministre de la ville, de la jeunesse et des sports sur l'animation des ateliers sociolinguistiques (ASL) portés par les centres sociaux associatifs mais aussi par de nombreuses associations. La maîtrise de la langue française est l'instrument premier pour accéder à la culture française et pour participer pleinement à la vie citoyenne. Dans les quartiers populaires, les ASL ont donc une importance capitale car ils permettent de tisser des liens intergénérationnels et culturels et de favoriser l'insertion des personnes étrangères. Ces dispositifs contribuent aussi à l'autonomie des habitants dans leur vie quotidienne (relations avec les voisins, les enseignants, les diverses institutions…) et à leur implication progressive dans les projets (soirées, sorties familiales, fêtes de quartier, activités avec les enfants…). D'autres actions linguistiques à visée professionnelle sont également proposées. À Paris, plus de 300 habitants-bénévoles formés, accompagnés par des professionnels qualifiés, animent ensemble ces actions contribuant ainsi au tissage de liens dans les quartiers parisiens. En 2015, les centres ont présenté 923 candidats aux diplômes répartis entre le diplôme initial de langue française (DILF) et le diplôme d'études en langue française (DELF). Le taux de réussite est de 94 %. Au total, environ 3 000 personnes ont participé à des actions linguistiques dans les centres sociaux parisiens. Même en y ajoutant les formations réalisées par d'autres acteurs, l'offre reste insuffisante par rapport aux attentes. Depuis deux ans, le ministère de l'intérieur, qui est l'un des acteurs clefs des orientations et des financements des actions linguistiques, s'attache presque exclusivement à la formation des migrants, primo arrivants-accédants, signataires du contrat d'accueil et d'intégration (contrat d'intégration républicaine depuis la loi n° 2016-274 du 7 mars 2016 relative au droit des étrangers en France). En conséquence, il lui demande quelles mesures il pense mettre en œuvre pour que les accompagnements linguistiques s'adressent à tous ceux qui en ont besoin et que les financements nécessaires soient attribués aux associations, quel que soit le public reçu.

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Transmise au Ministère de la cohésion des territoires


La question est caduque

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