Question de M. LEFÈVRE Antoine (Aisne - Les Républicains) publiée le 07/07/2016

M. Antoine Lefèvre attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur le prix de traitements anticancéreux. La recherche et le développement de molécules innovantes permettent d'améliorer les traitements de certains cancers. En France, le prix de ces traitements, dépassant les dizaines de milliers d'euros par an, dépendent du service médical rendu. De tels prix exorbitants risquent de priver certains malades de ces traitements innovants et représentent un enjeu financier majeur pour l'assurance maladie. Le 15 mars dernier, 110 cancérologues ont signé une tribune dans un grand quotidien national pour dénoncer le prix excessif des médicaments et demander « un juste prix ». Ils dénoncent l'indécence de l'industrie pharmaceutique, les mauvais choix politiques et la stigmatisation des malades qui culpabilisent quant au coût de leur traitement. Le coût élevé de ces médicaments conduit à en retirer un certain nombre de la « liste en sus » des produits innovants et très onéreux, provoquant l'inquiétude légitime des malades et des médecins. Parallèlement, le dernier rapport de la commission des comptes de la sécurité sociale (juin 2016) établit une comparaison internationale des prix des thérapies anticancéreuses sur cinq types de produits et dans six pays. Elle conclut en constatant un « surcoût relatif des traitements en France comparativement aux autres pays européens ». Il peut même exister une différence de prix pour un même médicament variant de 1 à 100 selon le pays où il est distribué ! Le manque de transparence dans la fixation des prix et l'absence de mise sur le marché de certains génériques sont ainsi préjudiciables à notre système de santé. Il souhaiterait donc connaître sa position sur les négociations des tarifs des médicaments anticancéreux avec les laboratoires et les mesures qu'elle entend prendre pour réguler le prix de ces médicaments, d'une part, et, d'autre part, voire renoncer à retirer ces traitements anticancéreux de la « liste en sus » et ainsi garantir l'égal accès à ces traitements innovants sur la totalité de notre territoire.

- page 2945

Transmise au Ministère des solidarités et de la santé


La question est caduque

Page mise à jour le