Question de M. ROBERT Didier (La Réunion - Les Républicains) publiée le 01/12/2016

M. Didier Robert interroge Mme la ministre de la culture et de la communication sur les dispositifs mis en œuvre au sein de son ministère visant à permettre la prise en charge des transports d'œuvres depuis et vers les outremers.

Les dispositifs de continuité territoriale ont pour philosophie, selon la loi n° 2009-594 du 27 mai 2009 pour le développement économique des outre-mer, de rapprocher les conditions d'accès de la population aux services publics de transport, de formation, de santé et de communication de celles de l'hexagone.

Il s'agit là de la politique de continuité territoriale mise en œuvre à l'attention des ultramarins mais pas des œuvres et des biens culturels, éléments pourtant essentiels au rayonnement de nos cultures. En effet, les conditions d'aides à la circulation des œuvres ne sont pas les mêmes pour l'outremer et l'hexagone.

Ainsi, le fonds régional d'art contemporain a-t-il mis en avant, dans un courrier adressé conjointement à la ministre des outre-mer et à la ministre de la culture, l'exemple d'une exposition prévue à l'occasion du 40ème anniversaire de Beaubourg en 2017 à l'occasion de laquelle une œuvre de chaque fonds régional d'art contemporain (FRAC) sera exposée. Si pour tous les FRACS de l'hexagone, Beaubourg prendra en charge l'ensemble des frais de transports, il est en revanche demandé au FRAC Réunion de trouver le financement de l'œuvre qui sera exposée.

Cette difficulté est malheureusement rencontrée non seulement par le FRAC mais également par l'ensemble des structures muséales et culturelles de La Réunion et constitue une constante et un frein au rayonnement de la culture de nos outremers, limitant la participation d'œuvres et d'artistes réunionnais et plus largement, ultramarins, à des projets hexagonaux : certes le fonds d'aide aux échanges artistiques et culturels (FEAC) permet une prise en charge de 40 pour cent des dépenses de transport mais le solde trop important limite malheureusement le rayonnement des œuvres à un environnement régional.

Ainsi, si La Réunion est souvent montrée en exemple en raison de son vivre ensemble exemplaire, si d'autre part la culture reste un vecteur essentiel au mieux vivre ensemble, à l'échange et au partage, il souhaite savoir quelle réflexion est menée par le Gouvernement afin d'apporter une aide à la prise en charge des frais de transport des œuvres d'art plus adaptée aux situations ultramarines et si le paramètre essentiel du reste à charge pour les entreprises culturelles est mieux pris en compte dans cet objectif.

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Transmise au Ministère de la culture


La question est caduque

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