Question de M. RAISON Michel (Haute-Saône - Les Républicains) publiée le 22/12/2016

M. Michel Raison attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères et du développement international sur la destruction du monastère tibétain de Larung Gar par les autorités chinoises.

Considéré comme un foyer de dissidence par ces dernières, une ordonnance de démolition lancée le 20 juillet 2016 vise ainsi à réduire le nombre de résidents de Larung Gar de moitié, avant la fin de septembre 2017. Environ 3 000 moines et nonnes ont d'ores et déjà été expulsés et plus de 1 000 habitations monastiques on été détruites.

Ce centre d'étude - plus grande institution bouddhiste tibétaine au monde - subit pour la troisième fois depuis 2001 ces démolitions et expulsions.

De nombreuses pressions ont par ailleurs été exercées par les autorités chinoises pour forcer les expulsions : réquisition des résidences, signature de documents officiels acceptant l'abandon des habitations sous peine de représailles violentes, arrestation, torture, emprisonnement.

Aussi, il souhaite connaître les actions concrètes engagées par la France auprès de la communauté internationale pour mettre un terme à cette répression qui s'apparente à un « génocide culturel » selon les termes utilisés par le Dalaï Lama.

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Réponse du Ministère des affaires étrangères et du développement international publiée le 05/01/2017

La France exprime régulièrement ses préoccupations à l'égard de la situation des droits de l'Homme au Tibet comme dans le reste de la Chine publiquement et dans le cadre de ses contacts bilatéraux avec les autorités chinoises. Elle rappelle son attachement à la préservation de l'identité culturelle et du patrimoine tibétain dont la ville de Larung Gar fait partie intégrante ainsi qu'au respect des droits de l'Homme et des libertés fondamentales, en particulier la liberté d'expression, de religion ou de conviction. La France participe activement à la préparation des échanges UE-Chine sur ces questions. La dernière session du dialogue UE-Chine sur les droits de l'Homme, qui a eu lieu en novembre 2015, a été l'occasion de rappeler nos préoccupations. Lors de la 31ème session du Conseil des droits de l'Homme des Nations unies, en mars 2016, l'Union européenne a appelé la Chine à promouvoir le dialogue avec les différents groupes ethniques, notamment au Tibet.

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