Question de M. GUÉRINI Jean-Noël (Bouches-du-Rhône - RDSE-R) publiée le 02/02/2017

M. Jean-Noël Guérini appelle l'attention de Mme la ministre de l'environnement, de l'énergie et de la mer, chargée des relations internationales sur le climat au sujet des risques avérés de disparition des primates d'ici vingt-cinq à cinquante ans.
Une étude, publiée par Science Advances le 18 janvier 2017 et menée durant quinze ans à travers le monde sur cinq cent quatre espèces de primates au monde, dresse en effet un bilan très alarmant : 60 % des espèces sont en danger d'extinction en raison d'activités humaines et 75 % des populations accusent déjà un déclin. Ce déclin concerne toutes les régions du globe : 87 % des espèces de Madagascar sont en péril, 73 % en Asie, 37 % en Afrique subsaharienne et 36 % en Amérique latine.
De multiples causes s'additionnent pour menacer les primates et leur habitat naturel, qu'il s'agisse de pratiques d'agriculture (soja, huile de palme, sucre de canne, riz…), d'élevage, d'exploitation forestière ou minière, de forages pétroliers et gaziers, de construction routière et ferroviaire, mais aussi de pollution et, plus directement, de chasse, de braconnage et de commerce.
Pourtant, comme le souligne l'étude, nos plus proches cousins jouent à la fois un rôle essentiel pour les écosystèmes (notamment en permettant la régénération des forêts par la dispersion des graines) et un rôle central dans la culture, les traditions et même l'économie des territoires qu'ils occupent.
Face à l'urgence, il est grand temps de sortir de ce que le naturaliste Marc Giraud appelle une « idéologie de rentabilité, de suprématie de l'économique sur le vivant ». C'est pourquoi il lui demande comment la France peut contribuer à la « révolution majeure » à laquelle invitent les auteurs de l'étude, afin de préserver les primates de l'extinction qui les menace en raison d'activités humaines non soutenables.

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Transmise au Ministère de la transition écologique et solidaire


La question est caduque

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