Question de Mme de ROSE Marie-France (Hauts-de-Seine - Les Républicains) publiée le 27/07/2017

Mme Marie-France de Rose attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale concernant l'autorisation du tirage au sort à l'université, dès la rentrée 2017.
Une circulaire publiée le 27 avril 2017 au bulletin officiel de l'éducation nationale autorise le tirage au sort pour l'affectation des étudiants à l'entrée à l'université, lorsque la demande dépasse les capacités d'accueil en première année de licence ou en première année commune aux études de santé. De plus, cette circulaire détaille les différents critères selon lesquels doivent être pris en compte les étudiants qui demandent à s'inscrire dans ces filières sur le portail admission post bac.
Après une tentative échouée de faire passer un décret lors du conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche le 17 janvier 2017, le Gouvernement a choisi cette fois-ci, à la fin de son quinquennat, un passage en force sans aucune consultation de la communauté universitaire.
Avec + 4,9 % d'étudiants attendus à la rentrée 2017, ce sont de nombreux jeunes bacheliers qui verront leur choix d'étude directement remis en cause par cette mesure.
Les jeunes ressentent cette décision comme ouvrant la porte à la mise en place d'une sélection pure et dure à l'entrée de nos universités.
Plutôt que de résoudre le fondement du problème, à savoir le manque de moyens alloués aux universités et les manquements du service public de l'orientation, le ministère se résigne à autoriser cette sélection alors que cette décision va à l'encontre du principe de libre accès à l'enseignement supérieur pour tout titulaire du baccalauréat. Cela se traduira dès la rentrée prochaine par une augmentation du nombre de jeunes contraints de renoncer à leurs projets d'études.
Des solutions devraient être étudiées, comme entre autres l'octroi de moyens supplémentaires d'urgence pour permettre l'accueil des étudiants supplémentaires, la mise en place d'un plan pluriannuel budgétaire ambitieux, l'embauche d'enseignants supplémentaires, le renforcement du service public de l'orientation…
Elle lui demande d'étudier des solutions pour que chaque jeune puisse avoir accès à la formation de son choix, le Gouvernement étant tenu de répondre aux aspirations des jeunes sous peine d'en condamner certains d'entre eux à la précarité, le diplôme demeurant la meilleure protection sur le marché du travail.

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Transmise au Ministère de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation


La question a été retirée pour cause de fin de mandat.

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