Question de Mme de ROSE Marie-France (Hauts-de-Seine - Les Républicains) publiée le 27/07/2017

Mme Marie-France de Rose attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale concernant la situation des chefs d'établissement.
Les chefs d'établissement sont découragés et broient du noir, tant par l'absence de management que par les réorganisations, les violences, le sentiment de baisse continue du niveau des élèves, les relations tendues avec les parents, la saturation face aux injonctions venues du sommet...
Jamais le moral des personnels de direction de l'éducation nationale n'a été aussi bas dans les collèges et lycées et ils se sentent délaissés.
Des enquêtes successives ont témoigné d'un mal-être croissant des personnels de direction. Cela est préoccupant au moment où la question de l'autonomie des établissements scolaires est au cœur du débat politique sur l'éducation.
Ils se sentent à l'étroit, sous pression permanente de leur hiérarchie. La gestion des ressources humaines est restée verticale et il n'existe toujours pas de management digne de ce nom. À cela s'ajoute un manque de perspective dans la carrière, que ce soit une mobilité en interne ou en externe. Ils sont 84 % à penser qu'il y a trop de réorganisations du système éducatif, avec une saturation aux changements.
De plus, les personnels de direction ne font pas le constat d'une efficacité renforcée du système scolaire. L'égalité filles-garçons ainsi que la mixité sociale, prônées par le Gouvernement, n'ont pas progressé. Ils estiment même que la réussite scolaire se dégrade.
Quant aux rapports avec les parents d'élèves, ils se sont considérablement détériorés, par le biais d'insultes, de violences, de harcèlements…
Elle lui demande les raisons qui ont conduit le Gouvernement à ne pas mesurer le sentiment de malaise, de détresse et d'abandon ressenti par les chefs d'établissement et à ne pas y avoir remédié.

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La question a été retirée pour cause de fin de mandat.

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