Question de M. COURTEAU Roland (Aude - Socialiste et républicain) publiée le 28/09/2017

M. Roland Courteau appelle l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur la part importante des français vivant dans des conditions particulièrement précaires.
Il lui rappelle que, d'après l'observatoire des inégalités, près de 2,3 millions de personnes vivent, en 2017, avec au mieux 672 euros par mois pour une personne seule, ce qui correspond au seuil à 40 % du niveau de vie médian, indice de « très grande pauvreté ».
Quatre millions de ménages (ce qui représente plus de six millions de personnes si l'on comprend les conjoints et les enfants) ne disposent quant à eux que des minima sociaux comme unique ressource.
Si l'allocation adulte handicapé ou le minimum vieillesse atteignent 800 euros mensuels, le montant du Revenu de solidarité active socle est de 535 euros pour une personne, 1 145 euros pour un couple avec deux enfants en 2017.
Il lui fait remarquer que ces revenus sont trop faibles pour vivre dignement.
Ainsi, en 2017, près de 900 000 personnes n'ont pas de domicile personnel, dont plus de 600 000 sont hébergées de façon contrainte chez des tiers. 2,8 millions vivent dans des conditions d'habitat très difficiles, 140 000 n'ont pas du tout de domicile, et plus de 10 000 personnes dorment dans la rue ...
De plus, près de quatre millions de personnes auraient eu recours à l'aide alimentaire en 2016, un chiffre sans doute minimisé car il ne concerne que les seuls bénéficiaires des 5 000 associations et organismes sociaux partenaires des banques alimentaires.
Ainsi, dans l'un des pays les plus riches du monde, d'innombrables personnes vivent dans des conditions dégradées.
Il lui demande donc quelles sont les initiatives que le gouvernement envisage de prendre pour lutter contre la grande pauvreté et s'il est dans ses intentions de revoir à la hausse les minimas sociaux pour accompagner les ménages les plus exposés à la pauvreté.

- page 2985


La question est caduque

Page mise à jour le