Question de M. ROUX Jean-Yves (Alpes de Haute-Provence - SOCR) publiée le 30/11/2017

M. Jean-Yves Roux attire l'attention de Mme la secrétaire d'État, auprès du ministre de l'économie et des finances sur l'avenir du site et des salariés du laboratoire de dermatologie Galderma. Ce laboratoire emploie 550 salariés sur l'ensemble de la région Provence-Alpes-Cotes d'Azur (PACA), y compris dans le département des Alpes de Haute-Provence. Le laboratoire de dermatologie, considéré comme une pépite technologique et économique a fait l'objet d'un rachat total en 2014. En 2016, la société est devenue par ailleurs l'un de premiers sites à avoir été certifié « ISO 22301 ». Le groupe NESTLE, dont le laboratoire est une filiale, a bénéficié de crédits-impôts recherche de près de 23 millions d'euros par an depuis 2014 pour une masse salariale de 37,6 millions d'euros. Or ce groupe vient de décider la délocalisation du site, ce qui met en péril les 550 emplois ainsi qu'une grande partie des sous-traitants travaillant avec l'entreprise. Dans le même temps un Centre de recherche et de développement serait prévu dans le canton de Vaud.
M. Roux lui demande de bien vouloir lui indiquer comment il entend agir pour préserver ce site sur la région PACA et valoriser les compétences de ces salariés qui s'inquiètent à juste titre pour leur avenir. Il lui demande de bien vouloir lui préciser ses intentions concernant les subventions d'Etat perçues par le groupe industriel à l'origine de cette délocalisation.

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Transmise au Ministère de l'économie et des finances


Réponse du Ministère de l'économie et des finances publiée le 08/03/2018

La décision prise par le groupe Nestlé, propriétaire à 100 % de la société Galderma France depuis 2014, de fermer d'ici fin 2018 son centre de recherche et de développement est en effet lourde de conséquences pour Sophia-Antipolis. Ce sont 550 emplois du site qui sont impactés par une réorientation de la recherche en dermatologie décidée par le groupe Nestlé. Le groupe dit privilégier une recherche désormais axée sur des produits oraux ou injectables et non plus sur des produits topiques, spécialité actuelle du centre de Sophia-Antipolis. Il est regrettable que ce groupe ne profite pas de l'extraordinaire potentiel de recherche et développement (R&D) français, tant du côté des centres hospitaliers universitaires que des institutions publiques de recherche qui offrent des occasions de partenariats très nombreuses et pointues ainsi que des avantages liés au crédit impôt recherche pour réimplanter en France un centre d'excellence dans cette nouvelle orientation. Le Gouvernement est mobilisé pour suivre de près cette opération et les pistes de reconversion du site. Il se montre d'une part, vigilant et exigeant quant à la recherche d'un repreneur pour ce site et ce, afin de limiter le recours aux départs contraints et, d'autre part, très attentif aux mesures d'accompagnement qui seront proposées, notamment en terme d'effort de reclassement, de formation et d'adaptation des salariés. L'État veille à ce que Nestlé respecte strictement ses obligations. Il suivra la reconversion du site en soutenant les initiatives créatrices de valeur et d'emplois.

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