Question de Mme DARCOS Laure (Essonne - Les Républicains) publiée le 22/02/2018
Mme Laure Darcos appelle l'attention de Mme la ministre de la culture sur le devenir des importantes collections de moulages khmers confiées au musée national des arts asiatiques Guimet. Ces moulages, réalisés notamment à l'initiative de l'explorateur Louis Delaporte au XIXème siècle et présentés dans un premier temps au musée khmer de Compiègne puis au musée indochinois du Trocadéro, sont aujourd'hui en partie conservés en région parisienne, notamment à Morangis, dans des conditions qui ne permettent pas leur présentation au public. Extraordinaires témoins de la richesse architecturale des monuments d'Angkor et plus largement du patrimoine du Cambodge, ils représentent une collection unique de l'art khmer dont la France s'honorerait à assurer une plus large diffusion. C'est la raison pour laquelle elle lui demande de bien vouloir l'informer sur l'état des collections conservées, sur les conditions de leur stockage dans les réserves de la région parisienne ainsi que sur les projets de son ministère les concernant.
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Réponse du Ministère de la culture publiée le 17/05/2018
L'ensemble des moulages du Musée indochinois du Trocadéro a connu un destin compliqué à partir de la fermeture de ce musée en 1936. Longtemps conservés dans les réserves de l'abbaye de Saint-Riquier, ils ont subi les outrages du temps et du climat. C'est pourquoi une importante campagne de conservation a été entreprise dès 2002. En 2012, les moulages ont fait l'objet de constats d'état et de nettoyage et ont été mis hors d'eau avant d'être transportés dans les réserves de Morangis. Une partie d'entre eux a été restaurée. Ces moulages constituent en effet le précieux témoignage de nombreux reliefs aujourd'hui dégradés après des décennies d'exposition aux intempéries. À ce titre, ils ont fait l'objet d'une documentation approfondie. L'exposition « Angkor, Naissance d'un mythe. Louis Delaporte et le Cambodge », qui a eu lieu du 16 octobre 2013 au 13 janvier 2014, a été l'occasion d'en exposer un certain nombre au musée national des arts asiatiques-Guimet, tandis que le catalogue en assurait la mise en valeur et la diffusion partielle. À l'issue de cette exposition, quelques moulages sont désormais exposés dans les espaces de présentation permanente du musée. Par ailleurs, un certain nombre de pièces peuvent ponctuellement faire l'objet de prêts si leur état le permet, comme ce sera prochainement le cas au musée d'art asiatique de Singapour. La numérisation en 3D des moulages favoriserait la mise à disposition d'informations de premier ordre pour la communauté scientifique et permettrait aussi une large diffusion auprès de tous les publics. Les conditions de cette numérisation seront prochainement étudiées. Par ailleurs, le musée national des arts asiatiques-Guimet a engagé une réflexion sur l'organisation de visites accompagnées sur le site de Morangis, pour mieux faire connaître cette collection de moulages.
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