Question de M. GAY Fabien (Seine-Saint-Denis - CRCE) publiée le 15/03/2018

M. Fabien Gay attire l'attention de M. le ministre de l'économie et des finances sur le désengagement de l'industriel états-unien Ford du site de Blanquefort, en Gironde, existant depuis les années 1970.

Le désengagement de Ford sur le territoire français menace 900 emplois directs et trois fois plus d'emplois induits. Par ailleurs, l'usine voisine Getrag, qui emploie entre 850 et 1 050 personnes, intérimaires compris, court également un gros risque, ayant pour seul client Ford. Elle induit là aussi de nombreux emplois indirects.

Il souligne cependant le fait que Ford a parallèlement annoncé un nouveau plan d'investissements dans les véhicules électriques, sur la base de ses modèles les plus plébiscités.

Il souhaite rappeler également que Ford a déjà annoncé précédemment un désengagement, en 2008-2009, et que l'industriel bénéficie de subventions publiques et du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE), dispositif qui a notamment pour objectif de favoriser la création d'emplois.

Ainsi, il se trouve surpris par cette annonce de désengagement, dans un contexte qui n'est pas défavorable à l'entreprise et au vu des subventions dont celle-ci bénéficie.

Par ailleurs, l'association du comité de soutien et de sauvegarde des emplois industriels du site Ford Aquitaine industries (FAI) de Blanquefort, animée par des citoyens, propose que l'usine soit intégrée dans le plan de développement européen, ce qui induit de rejeter toute hypothèse de reprise par un tiers et le maintien de la production de la 6F35 jusqu'à la mise en place d'une production du véhicule décarbonée sur le site.

Il souhaite donc savoir ce qu'il va mettre en œuvre pour préserver les emplois et la présence de Ford, et pour que l'industriel accepte de venir à la table des négociations.

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Réponse du Ministère de l'économie et des finances publiée le 05/07/2018

Le désengagement annoncé du groupe « Ford » du site de Blanquefort fait peser une menace sur les emplois directs et indirects. Ce dossier très sensible fait l'objet, depuis plusieurs années, d'une attention toute particulière de la part des services de l'État, tant au niveau national que local. Depuis l'annonce du groupe, le Gouvernement est mobilisé pour favoriser la recherche d'un repreneur. M. Jean-Pierre Floris, délégué interministériel aux restructurations d'entreprises, a rencontré à plusieurs reprises la direction de « Ford Europe » pour lui rappeler, fermement, la nécessité d'apporter aux employés du site des garanties concrètes quant au maintien du niveau d'emploi. Les échanges avec « Ford Europe » se poursuivront en vue d'obtenir, à l'occasion d'un prochain comité de suivi local, une présentation par l'entreprise d'engagements précis sur l'avenir du site. Le Gouvernement continuera naturellement de suivre, avec attention, les développements de ce dossier au cours des mois à venir.

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