Question de Mme CHAUVIN Marie-Christine (Jura - Les Républicains) publiée le 20/12/2018

Mme Marie-Christine Chauvin interpelle Mme la ministre des solidarités et de la santé sur le projet de suppression d'une ligne de service mobile d'urgence et de réanimation (SMUR) au centre hospitalier général de Lons-le-Saunier. Actuellement le service d'accueil d'urgence (SAU), les deux services mobiles d'urgence et de réanimation (SMUR) basés à Lons-le-Saunier ainsi que l'unité d'hospitalisation de courte durée (UHCD) (qui a été portée à treize lits l'hiver devant la pénurie de lits d'hospitalisation) fonctionnent avec trois médecins qualifiés en médecine d'urgence, secondés par deux internes en médecine générale. Les internes assurent, en parallèle, la fonction d'interne de garde de l'hôpital. Le plateau technique requis pour les patients du bassin lédonien impose fréquemment aux services mobiles d'urgence et de réanimation (SMUR), un transport à Bourg-en-Bresse, Besançon, Dijon voire Lyon ce qui immobilise une équipe d'un SMUR pendant 2 h 30 à trois heures voire quatre pour Lyon. Les urgences intra muros font, elles aussi, appel aux SMUR. Le projet régional de santé, encore en vigueur en septembre 2018, prévoit d'ailleurs fort logiquement, et parce qu'il est le site de l'hôpital pivot du groupement hospitalier de territoire (GHT), deux lignes de SMUR à Lons-le-Saunier, comme cela a été confirmé en comité technique régional des urgences (CTRU) lors de sa dernière réunion. SAU et SMUR sont mutualisés, c'est-à-dire qu'entre deux misions du SMUR, les médecins et infirmiers prennent en charge des patients aux urgences. La fermeture d'une ligne de SMUR imposera, lorsque le SMUR restant sera en intervention (soit en moyenne six heures par jour) un départ de secours d'un autre centre plus éloigné, ce qui augmentera les délais de prise en charge pour les patients. Le recours à l'hélicoptère pose question car le bassin lédonien est fréquemment couvert par le brouillard surtout d'octobre à mai. La suppression d'une ligne de SMUR à Lons-le-Saunier entraîne de profonds changements pour le fonctionnement du service et aussi pour la sécurité des Jurassiens. Peut-on considérer cela comme un progrès ? Elle rendra inévitablement le centre hospitalier général encore moins attractif pour les futurs médecins. C'est l'effet boule de neige qui va ensuite réduire peu à peu l'hôpital à peau de chagrin ; tout cela pour un gain non avéré ! Nos concitoyens n'acceptent plus ces suppressions aveugles des services publics qui font mourir les territoires, leur territoire. Elle lui demande donc de surseoir à cette décision de fermeture d'une ligne de SMUR au centre hospitalier général de Lons-le-Saunier et de maintenir ainsi la qualité de soin pour les Jurassiens.

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Transmise au Ministère des solidarités et de la santé


La question est caduque

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