Question de M. LAURENT Daniel (Charente-Maritime - Les Républicains) publiée le 20/06/2019

M. Daniel Laurent attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation sur le développement des maladies fongiques dans de nombreuses régions agricoles et viticoles, à la suite de conditions météorologiques alternant périodes de forte pluviométrie et températures élevées propices à leur prolifération et avec des conséquences sur les rendements et la qualité des récoltes. Pour y faire face, la profession agricole sait adapter ses pratiques, avec un allongement de la rotation culturale pour les cultures annuelles, le travail du sol, l'utilisation de variétés adaptées ou le recours raisonné aux solutions fongicides. Toutefois la vigilance est de mise, car la contamination par des champignons pathogènes peut être à l'origine de la production de toxines naturelles dangereuses pour la santé humaine. La réduction de l'utilisation et la sortie des pesticides sont des enjeux environnementaux, économiques et sociétaux importants pour l'avenir. Il n'en demeure pas moins que pour faire émerger de nouvelles solutions alternatives validées par les autorités sanitaires, le développement de la recherche doit être soutenu. En conséquence, il lui demande quelles sont les propositions du Gouvernement en la matière.

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Réponse du Ministère de l'agriculture et de l'alimentation publiée le 07/11/2019

La recherche et l'innovation constituent des actions essentielles pour lutter contre les maladies fongiques de manière non chimique, notamment dans le domaine de la sélection variétale. Des obtenteurs ont ainsi par exemple récemment mis sur le marché des cépages de vigne résistants au mildiou et à l'oïdium, qui sont les deux principales maladies cryptogamiques foliaires de la vigne à l'origine de nombreux traitements phytosanitaires. Le plan d'actions sur les produits phytopharmaceutiques et une agriculture moins dépendante aux pesticides lancé en avril 2018 vise notamment la réduction rapide de l'utilisation des substances les plus préoccupantes pour la santé et l'environnement. Il prévoit également d'amplifier la recherche et le développement d'alternatives, et la mise en œuvre de ces solutions par les agriculteurs. Dans ce cadre, le Gouvernement a dégagé d'importantes enveloppes de financement. Ainsi, le plan Ecophyto dispose d'un budget de 7 millions d'euros par an pour financer des projets de recherche et d'innovation. En outre, un programme prioritaire de recherche « Cultiver et protéger autrement » vient d'être mis en place, avec une dotation de 30 millions d'euros. Enfin, la loi n° 2018-938 du 30 octobre 2018 pour l'équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous prévoit la mise en œuvre d'une stratégie nationale de déploiement du biocontrôle. Celle-ci devrait être publiée d'ici fin 2019.

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