Question de Mme BOULAY-ESPÉRONNIER Céline (Paris - Les Républicains-R) publiée le 20/06/2019

Mme Céline Boulay-Espéronnier attire l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur les questions relatives à la préservation de la fertilité des patientes atteintes d'endométriose. Le diagnostic de plus en plus en précoce de l'endométriose représente une avancée considérable. Cela suppose toutefois une meilleure prise en charge de la maladie dans tous ces aspects et y compris en termes d'infertilité.

Il est aujourd'hui possible pour certaines patientes de recourir à la conservation des ovocytes dans le cadre d'un protocole de fertilité. Malheureusement, cette pratique reste limitée par un cruel manque d'information, à la fois du personnel médical et des patientes.

Il est indispensable que dans chaque situation où le calcul coût-bénéfice d'une stimulation ovarienne est positif, la patiente se voit proposer cette alternative lui garantissant une sécurité d'esprit dans l'appréhension de sa maladie.

Elle souhaiterait, par conséquent, connaître les mesures qu'elle envisage pour généraliser cette pratique.

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Réponse du Ministère des solidarités et de la santé publiée le 22/08/2019

L'amélioration de la prise en charge de l'endométriose mobilise pleinement le Gouvernement, conscient de la complexité de cette pathologie et des parcours des femmes concernées. La ministre chargée de la santé a d'ores et déjà annoncé plusieurs axes de travail relatifs à ce sujet le 8 mars 2019. L'objectif est, tout d'abord, de mieux informer la population générale sur cette maladie, en appuyant les campagnes d'information des associations, en mobilisant les outils de communication en santé publique ainsi que les services sanitaires de terrain et en soutenant la recherche. Il s'agit ensuite de mettre en œuvre les moyens permettant de détecter plus précocement cette maladie, en recherchant les signes d'endométriose lors des consultations obligatoires des adolescentes ainsi qu'en renforçant la formation initiale et continue des professionnels. Enfin, il convient de mieux accompagner les femmes et de rendre plus cohérents leurs parcours, en intégrant la question de la gestion des problèmes de fertilité. Pour y parvenir, c'est une organisation en filières de prise en charge, incluant les structures spécialisées comme les professionnels du premier recours, qui sera privilégiée. Des chantiers, pilotés par la direction générale de l'offre de soins (DGOS) et incluant largement les différents acteurs du domaine, ont été initiés sur les sujets de la construction de filières dans les régions, de l'information des différents publics y compris de professionnels, et de la formation initiale et continue des professionnels de santé. Par ailleurs un bilan de la situation dans les différentes régions a été récemment réalisé par les agences régionales de santé à la demande de la DGOS. Aux côtés des sujets d'assistance médicale à la procréation, la problématique de la préservation de la fertilité a émergé de certains de ces bilans régionaux, et a été prise en compte par les services du ministère, en relation avec l'Agence de la biomédecine, que ce soit à l'occasion du projet de loi bioéthique qui sera prochainement débattu au Parlement, ou dans le cadre de la réforme des autorisations d'activités de soins en cours, qui va aborder l'assistance médicale à la procréation dans les prochains mois.

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