Question de Mme GRÉAUME Michelle (Nord - CRCE) publiée le 18/07/2019

Mme Michelle Gréaume rappelle à Mme la ministre des solidarités et de la santé les termes de sa question n°09788 posée le 04/04/2019 sous le titre : " État de la prévention et du dépistage du virus de l'immunodéficience humaine ", qui n'a pas obtenu de réponse à ce jour.

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Réponse du Ministère des solidarités et de la santé publiée le 22/08/2019

La stratégie nationale de santé 2018-2022 s'est fixé pour objectif de donner de la cohérence à l'action collective de tous les ministères dans le domaine de la santé pour piloter l'avancement des chantiers prioritaires. Son premier axe, dédié à la prévention, a trouvé une déclinaison dans le Plan Priorité prévention : rester en bonne santé tout au long de sa vie. En matière de santé sexuelle, la stratégie nationale de santé sexuelle et sa première feuille de route 2018-2020 fixent les objectifs communs pour permettre, entre autres, d'éliminer les épidémies d'infections sexuellement transmissibles et de mettre fin à l'épidémie du sida d'ici 2030. La France propose une large offre de dépistage et de prévention du VIH, des hépatites virales et des autres infections sexuellement transmissibles (IST) : les systèmes de soins publics et privés, la médecine libérale, les laboratoires de biologie médicale, les centres gratuits d'information, de dépistage et de diagnostic des infections sexuellement transmissibles (CeGIDD), les associations habilitées à réaliser des tests rapides d'orientation diagnostique pour le VIH et l'hépatite C, les autotests VIH… Cependant, malgré la diversité des outils et des moyens mis en place, le nombre de découvertes de séropositivité pour le VIH reste stable en France depuis 2007. Dans ce cadre, des actions sont engagées pour lever les freins au dépistage, et parallèlement, favoriser le dépistage répété parmi les populations les plus exposées : des actions de mobilisation autour du dépistage avec l'organisation de campagnes régionales de dépistage pour faire connaître le dépistage auprès de la population générale mais aussi pour créer une dynamique de long terme entre les acteurs de la prévention et du dépistage sur les territoires, y compris les professionnels de premier recours ; l'expérimentation dans trois régions du « Pass préservatif » pour les moins de 25 ans permettant d'obtenir des préservatifs à titre gratuit dans le cadre d'un programme d'information et de prévention et d'un parcours de santé sexuelle ; l'expérimentation dans quatre villes à forte prévalence du VIH et des IST des centres de santé sexuelle, d'approche communautaire, sur le modèle anglo-saxon ; l'offre en santé sexuelle et reproductive à destination des jeunes d'outre-mer est renforcée, avec un accent mis sur le déploiement des actions « hors les murs », le soutien au développement associatif et la promotion d'actions innovantes. Enfin, des campagnes de communication sont régulièrement mises en place par Santé publique France, en direction du grand public ou de populations ciblées à risque de contamination par le VIH, par le biais de dispositifs médias et d'outils connectés via Internet. Concernant les autotests VIH, leur délivrance relève du monopole pharmaceutique et les autotests ne peuvent être vendus qu'en pharmacie d'officine. Une dérogation à ce monopole a été prévue pour les CeGIDD, les associations habilitées à réaliser des tests rapides d'orientation diagnostique et les structures dites de « bas seuil » pour les usagers de drogues à savoir les centres de soins, d'accompagnement et de prévention en addictologie et les centres d'accueil et d'accompagnement à la réduction des risques des usagers de drogues. La dérogation répond donc à un besoin très spécifique d'améliorer le dépistage pour certains publics. Les médecins de ville prescrivent des dépistages par sérologie pris en charge à 100 % par l'assurance-maladie. Cette méthode de dépistage est proposée en priorité à toute personne ciblée par un dépistage de l'infection à VIH dans une approche préventive globale incluant les hépatites virales et les autres IST. Les médecins généralistes sont également autorisés à réaliser des tests rapides d'orientation diagnostique pour la détection de l'infection à VIH et à l'hépatite virale C. 

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