Question de M. ANTISTE Maurice (Martinique - SOCR) publiée le 13/02/2020

M. Maurice Antiste attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse sur le devenir de la médecine scolaire.

En Martinique, à la rentrée 2019, ce sont 70 655 écoliers, collégiens, lycéens et 6 317 enseignants qui ont repris le chemin de l'école. Dans le même temps, on comptait 976 médecins scolaires à temps plein pour les quelque 12,5 millions d'élèves, en France en 2019, alors qu'ils étaient près de 1 400 au milieu des années 2000.

Ces chiffres alarmants reflètent une profession en crise, où le manque de moyens et de reconnaissance fait renoncer les candidats, alors que les postes à pourvoir n'ont jamais été aussi nombreux.

L'Académie nationale de médecine s'inquiétait de cette situation dans un rapport d'octobre 2017, en expliquant que « le nombre de médecins scolaires est en diminution constante passant de 1 400 médecins de l'éducation nationale en 2006 à 1 000 en 2016. Leur répartition est très hétérogène, allant de 2 000 à 46 000 élèves pour un seul médecin. En moyenne 57 % des enfants ont eu un examen de santé pratiqué par un médecin ou par une infirmière en 2015 ». De la même manière, il était déploré, dans le rapport d'information de l'Assemblée nationale sur « la prévention santé en faveur de la jeunesse » publié en septembre 2018, l'effondrement de 20 % des effectifs de médecins scolaires en France.

Pourtant, les médecins de l'éducation nationale assurent un lien essentiel entre le système éducatif et le système de prévention et de soins puisqu'ils veillent au bien-être des élèves et contribuent à leur réussite, en repérant certains troubles de la vision, de l'ouïe et de la parole, pouvant compliquer les apprentissages.

De plus, leur maîtrise des connaissances scientifiques relatives à la santé et au développement de l'enfant et de l'adolescent, tant au plan individuel que collectif, est un atout précieux pour l'ensemble de la communauté éducative.

Il souhaiterait par conséquent connaître les moyens que le Gouvernement envisage de mettre en œuvre pour susciter les vocations et soutenir la médecine scolaire de manière à pallier les insuffisances.

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Transmise au Ministère de l'éducation nationale et de la jeunesse


La question est caduque

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