Question de M. SAVIN Michel (Isère - Les Républicains) publiée le 19/03/2020

M. Michel Savin attire l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur le déremboursement de l'homéopathie. En deux ans, la demande de médicaments homéopathiques a déjà baissé de 20% et en dépit du dynamisme à l'international des laboratoires concernés, ceux-ci n'ont aucun moyen d'amortir ce séisme qui entraîne d'importantes surcapacités de production et de distribution, le laboratoire Boiron, notamment, produisant 100% de ses médicaments homéopathiques en France en y réalisant 56% de son chiffre d'affaires.
Le laboratoire envisage, en conséquence, un plan social de grande ampleur qui conduirait en France à la fermeture d'un site de production industriel et de 12 établissements de préparation-distribution, ainsi qu'au départ de près de 650 collaborateurs sur les 2 300 employés en CDI (contrat à durée indéterminée) en France.
En Isère, le groupe prévoit la fermeture de l'établissement de Grenoble. Ce sont 30 emplois qui seraient supprimés.
L'homéopathie est pourtant une pratique de soin ancrée dans les pratiques des Français et il n'existe aucune étude scientifique prouvant l'inefficacité de celle-ci. Le taux de remboursement, passé de 30 % à 15 % au 1er janvier 2020 avant qu'il ne passe à 0 % au 1er janvier 2021, est un élément dissuasif pour une très grande majorité des usagers de l'homéopathie.Une pétition contre le déremboursement de l'homéopathie a d'ores et déjà recueilli plus de 1,3 million de signatures. Aussi, il lui demande si le Gouvernement envisage de faire évoluer sa position afin de maintenir le taux de remboursement à 15 %, lequel ne s'accompagnerait d'aucune perte pour la sécurité sociale puisqu'il serait entièrement compensé par la franchise de 50 centimes par flacon homéopathique.

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Transmise au Ministère de la santé et de la prévention


La question est caduque

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