Question de Mme COHEN Laurence (Val-de-Marne - CRCE) publiée le 30/04/2020

Mme Laurence Cohen interroge M. le secrétaire d'État, auprès de la ministre de la transition écologique et solidaire, chargé des transports sur les conditions du déconfinement notamment en Île-de-France, annoncé par le Gouvernement pour le 11 mai 2020.
Pour l'heure, aucune information, aucune garantie n'est apportée aux Franciliennes et aux Franciliens qui seraient amenés à retourner travailler et à utiliser à nouveau les transports en commun.
Au-delà des salariés, des collégiens et lycéens emprunteront également à nouveau les transports publics pour retourner dans leurs établissements scolaires.
La distanciation sociale sera dès lors impossible et les métros, bus, RER et tramways représentent des sources de contamination importantes.
Elle lui demande de lui préciser comment l'État compte assurer la protection et la sécurité des usagers, que ce soit en fournissant des masques ou bien en créant des moyens de transports alternatifs avec des pistes cyclables temporaires sur certains grands axes, par exemple.
Outre, l'approvisionnement en masques en quantité suffisante, elle lui demande comment sera organisée leur distribution et par qui, s'il s'agira par exemple des agents de la RATP et de la SNCF dans les gares, et qui assumera le coût induit, l'État, la région ou les opérateurs.
L'Île-de-France est le premier foyer épidémique lié au Covid-19, il convient dès à présent de rassurer ses habitantes et ses habitants sur les modalités précises et les dispositions sanitaires prises pour que ce déconfinement dans les transports se déroule dans des conditions optimales de sécurité et de protection de la population.
Des garanties et des moyens supplémentaires accordés à la RATP et la SNCF de la part du Gouvernement, pour adapter l'offre de transports au contexte actuel, sont indispensables pour envisager sereinement un déconfinement à la date prévue.
La santé des Franciliens ne doit pas être sacrifiée.

- page 2016

Transmise au Ministère auprès de la ministre de la transition écologique - Transports


Réponse du Ministère auprès de la ministre de la transition écologique - Transports publiée le 12/11/2020

Depuis le 11 mai, le déconfinement s'est accompagné de mesures fortes pour retrouver la confiance des usagers dans les transports en commun. Tout d'abord, l'offre de transport a été augmentée. Dès le 11 mai, l'offre atteignait déjà 100 % pour les lignes de métro automatisées, 85 % pour la ligne 13 et 75 % pour les autres lignes du métro parisien, entre 60 et 75 % pour le réseau RER et 60 % pour le Transilien. Concernant le réseau de surface, 75 % du trafic du réseau bus RATP était assuré et 85 % pour le réseau bus OPTILE et le réseau tramway. Cette offre a ensuite été portée à 100 % au mois de juin. Les déplacements domicile-travail aux heures de pointe du matin et du soir ont été privilégiés avec l'obligation de détenir une attestation fournie par l'employeur afin de justifier du motif de son déplacement. Cette attestation a été maintenue jusqu'au 16 juin. Par ailleurs, l'État et les collectivités ont favorisé la pratique du vélo pour désengorger les transports en commun et éviter le recours à la voiture individuelle. Ainsi depuis le 11 mai, ce sont 102 km de pistes cyclable temporaires qui ont été installés. Fin juin, le nombre de cyclistes à Paris a crû de 70 % par rapport à la moyenne habituellement constatée. L'État, la région Île-de-France, IDFM et les opérateurs de transport ont conjointement appelé les Franciliens et leurs employeurs à privilégier, lorsqu'ils le pouvaient, le télétravail. À ces actions sur l'offre et la demande de transport se sont le port obligatoire d'un masque de protection (assorti, en cas de non-respect, d'une amende de 135 €) ainsi que la mise à disposition de gel hydro-alcoolique. Les opérateurs ont également renforcé les opérations de nettoyage de leur matériel roulant, de leurs gares, stations et abris bus et les ont complétées par des mesures de désinfection. La santé des usagers et des salariés des transports collectifs est en effet une priorité pour le Gouvernement et les opérateurs. Ce haut niveau de protection sanitaire a été conforté et poursuivi lors de la deuxième période de confinement.

- page 5341

Page mise à jour le