Question de Mme LABORDE Françoise (Haute-Garonne - RDSE) publiée le 21/05/2020

Mme Françoise Laborde attire l'attention de Mme la secrétaire d'État auprès du Premier ministre, chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, sur l'impact du confinement lié au Covid-19 en matière de santé et de prévention pour les femmes. À l'issue de cette période, elle craint une désaffection des femmes dans leur suivi gynécologique et contraceptif, à l'instar d'autres pathologies, comme les urgentistes ont pu le constater pendant la période de confinement avec la chute drastique de demandes de prise en charge pour accident vasculaire cérébral ou infarctus.

Elle redoute que cette désaffection se prolonge dans les prochains mois avec des conséquences graves sur les femmes qui ne procéderaient pas au suivi nécessaire à leur santé, de peur d'être exposées à la contamination par le coronavirus à l'occasion des examens médicaux.

Si le recours aux téléconsultations a connu un réel succès depuis le 14 mars 2020, et pourrait d'ailleurs devenir une pratique courante, la téléconsultation ne fait pas tout, c'est une évidence. Les examens médicaux de contrôle sont des éléments déterminants dans la conduite des politiques publiques de prévention. Les femmes doivent continuer à procéder aux nombreux dépistages des maladies chroniques et des infections, de type frottis cervico vaginal, mammographie, échographie diverses, recherche des infections sexuellement transmissibles, pose de stérilet, d'implant contraceptif…

Les professionnels ont formulé des recommandations à destination des praticiens pour qu'ils se protègent, ainsi que leurs patientes, des risques de contamination : port obligatoire des gants et du masque, usage de gel hydroalcoolique et de savon, lavage des mains entre chaque patiente, contact des patientes avant le rendez-vous pour s'assurer qu'elles ne présentent pas de symptômes du Covid-19, espacement des horaires de rendez-vous pour éviter que les patientes se croisent dans le cabinet, par exemple.

Aussi, il semble important de lancer une nouvelle campagne de prévention pour inciter les femmes à continuer leur suivi gynécologique et contraceptif après le confinement, afin de prévenir les affections, dont la précocité du diagnostic et de la prise en charge médicale est un élément déterminant de la réussite du traitement.

C'est pourquoi elle lui demande de lancer très prochainement une grande campagne d'information nationale, avec le ministre de la santé, pour inviter les femmes à retourner chez leur médecin et leur gynécologue et procéder aux examens de prévention.

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Transmise au Ministère des solidarités et de la santé


La question a été retirée pour cause de fin de mandat.

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