Question de M. DÉTRAIGNE Yves (Marne - UC) publiée le 09/07/2020

M. Yves Détraigne souhaite appeler l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur la nécessité d'allouer un budget spécifique à la recherche sur la maladie de Lyme et les maladies à tiques.

Ces pathologies infectieuses, qui ont pris un caractère épidémique, restent quasi-orphelines en termes de recherches de qualité susceptibles d'apporter des réponses adéquates aux questions du diagnostic et des soins, notamment dans les formes chroniques qui touchent tant de malades que vous avez l'occasion de rencontrer dans vos permanences.

Or, véhiculées principalement par des tiques, elles ne cessent de se développer, probablement en lien avec les changements climatiques. Les annonces inquiétantes se succèdent, comme la mise en évidence récente en France de foyers d'encéphalite à tiques pouvant être mortelle, ou bien encore l'identification de nouvelles tiques en Russie proliférant par croisement d'espèces voisines et transmettant l'ensemble des pathogènes (bactéries et virus) présents dans les espèces initiales.

La recherche constitue bien la meilleure barrière contre ces épidémies et il s'avère complexe de traiter correctement une maladie dont le diagnostic est difficile, qui est souvent suivie de formes tardives, avec des atteintes mal comprises des capacités cognitives, fréquemment accompagnées de fatigue chronique. Travailler sur les performances des tests de diagnostic (qualité et fiabilité des tests ELISA) comme sur le traitement des formes persistantes de la maladie, sera décisif pour la maladie de Lyme, comme pour la Covid-19.

Afin de mettre fin à l'errance et à la souffrance des patients atteints de maladies vectorielles à tiques, il lui demande que le Gouvernement engage enfin, en 2021, une véritable politique de recherche pour lutter contre ce qui pourrait être la prochaine catastrophe sanitaire annoncée, et permette la création d'une agence nationale des maladies vectorielles à tiques afin de garantir l'effort pluriannuel requis.

- page 3145

Transmise au Ministère de la santé et de la prévention


La question est caduque

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