Question de M. GAY Fabien (Seine-Saint-Denis - CRCE) publiée le 16/07/2020

M. Fabien Gay attire l'attention de Mme la ministre du travail, de l'emploi et de l'insertion sur le plan social prévu chez TUI France, avec la suppression de 583 postes sur 904, soit environ 60 % des effectifs. Par ailleurs, les soixante-cinq agences seront cédées, franchisées ou fermées, mais les marques Marmara, Look et Nouvelles Frontières seront conservées.
Ce plan social a été annoncé le 17 juin 2020 par la direction lors d'un comité social et économique (CSE) réalisé en visioconférence alors que le président directeur général se trouvait au Maroc, et sans la moindre discussion préalable sur ce plan de licenciement avec les représentants des personnels. Ce très mal nommé « plan social » a donc été planifié sans aucun dialogue social.
TUI France avait déjà réalisé des « plans de sauvegarde de l'emploi » et devait présenter une stratégie de transformation pour retrouver l'équilibre en trois ans.
Or, il convient de rappeler que TUI France a non seulement bénéficié du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi pendant plusieurs années, mais également d'autres aides publiques. En effet, la maison mère a obtenu 1,8 milliard d'euros de prêt garanti par l'État en Allemagne, dont cent millions pour la France. Alors que des licenciements massifs s'annoncent, se pose la question de l'utilisation de ces cent millions d'euros et de ces aides publiques, accordées sans aucune exigence de contreparties en termes de sauvegarde de l'emploi.
Il souhaite savoir, dans ce contexte de plan social, comment seront utilisés et justifiés les cent millions d'euros destinés à TUI France et comment prévenir le risque qu'ils soient employés aux fermetures d'agences et à la délocalisation des emplois du siège au Maroc. Il souhaite également savoir si TUI va bénéficier du plan tourisme et, le cas échéant, à quelle hauteur.

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Transmise au Ministère du travail, du plein emploi et de l'insertion


La question est caduque

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