Question de M. DÉTRAIGNE Yves (Marne - UC) publiée le 10/09/2020

M. Yves Détraigne souhaite appeler l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur la question de l'aide à domicile pour les personnes âgées dépendantes pendant le confinement.
En effet, lors de leur audition par la commission sénatoriale d'enquête pour l'évaluation des politiques publiques face aux grandes pandémies à la lumière de la crise sanitaire de la covid-19 et de sa gestion, le 1er septembre 2020, les responsables de l'union nationale des centres communaux et intercommunaux d'action sociale (Unccas), de l'association française des aidants, et de l'union de l'aide, des soins et des services aux domiciles (UNA) sont revenus sur le manque de préparation de l'avant confinement dans la mise en place de cellules de crise et regretté que les services d'aide à domicile pour les personnes dépendantes n'aient pas été considérés comme prioritaires.
Les difficultés ont été importantes pour obtenir du matériel de protection et continuer à assurer leurs missions, de nombreux parlementaires sont d'ailleurs intervenus en vain sur le sujet… Or, l'isolement a entraîné les décès de personnes laissées seules chez elles et sans visite, notamment des personnes jusque-là autonomes qui ne s'étaient pas inscrites sur les registres des CCAS et qui ne se sont rendu compte qu'elles se dégradaient. De la même manière, pour les personnes déjà suivies, le confinement a parfois aggravé la situation de dépendance avec, notamment, l'arrêt temporaire des visites des kinésithérapeutes sans matériel de protection non plus.
Les responsables desdites associations ont formulé un certain nombre de recommandations à la suite de cette expérience inédite et douloureuse : la création d'équipes de gérontologie à domicile, qui permettraient de continuer à suivre les personnes âgées en cas de pandémie et donc d'éviter des dégradations, ou encore la mise en place d'un registre utilisable dans des cas de Plan ORSEC (organisation de la réponse de sécurité civile) ou équivalent pour les personnes de plus de 85 ans. Enfin, ils demandent une révision de la définition des "aides de confort". Au début du confinement, les services d'aide à domicile ont été appelé à réduire au strict nécessaire leurs interventions. Or, ces “heures de confort” sont souvent une soupape pour les aidants familiaux.
Considérant qu'il convient d'améliorer la gestion d'une crise épidémique, il lui demande s'il entend prendre en compte ces recommandations venues du terrain.

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Transmise au Ministère de la santé et de la prévention


La question est caduque

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