Question de Mme ESPAGNAC Frédérique (Pyrénées-Atlantiques - SER) publiée le 26/11/2020

Mme Frédérique Espagnac attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de la relance sur les difficultés de la digitalisation des petits commerces.
Avec l'entrée en vigueur du nouveau confinement, le Gouvernement a décidé de la fermeture des commerces dits « non essentiels ».
Face aux difficultés de ces commerces, des aides à la digitalisation ont été récemment annoncées afin de permettre de développer une activité de vente en ligne.
Cependant, dans certains secteurs, le taux de maturité digitale est très faible. Pour une activité de « click and collect » il faut à la fois un important flux de visiteurs et un bon référencement, ce qui coûte cher et prend du temps.
De plus, des petits commerces se sont déjà lancés dans le « click and collect », sur leurs propres sites internet, mais les résultats semblent assez mitigés. D'autres dans les Pyrénées-Atlantiques par exemple sont dans l'incapacité de s'y mettre car ils sont situés en zones blanches, rurales ou de montagne. Internet n'est pas accessible à tous encore.
Par conséquent, elle souhaite savoir comment vont se mettre en place les aides du Gouvernement pour le développement d'une activité de vente en ligne et comment est prise en compte la situation de ceux pour lesquels l'e-commerce est difficilement transposable ou peu efficace.

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Réponse du Ministère de l'économie, des finances et de la relance publiée le 21/01/2021

Depuis le début de la crise, dans le cadre du plan de numérisation des commerces, le Gouvernement s'est fortement engagé pour permettre aux petits commerçants de poursuivre leurs activités malgré le confinement : d'une part, par l'apport d'une enveloppe de 100 M€ à destination des entreprises et des communes ; d'autre part techniquement, avec la plateforme clique-mon-commerce.gouv.fr. qui recense les solutions numériques labellisées par le Gouvernement. Tous les prestataires labellisés par le Gouvernement, se sont engagés à offrir des tarifs préférentiels d'accès pendant le confinement. Chaque commerce fermé administrativement – et qui n'est pas encore numérisé – pourra bénéficier d'une aide de 500 € pour vendre en ligne? : 120 000 entreprises sont concernées. Les communes qui souhaitent développer une plateforme locale d'e-commerce regroupant l'ensemble des commerces de sa ville, seront financièrement aidées. L'objectif est d'arriver à 50 % de commerces digitalisés d'ici à 2021. Un accompagnement par les chambres consulaires (CCI et CMA) est mis en place. 60 000 entreprises seront contactées pour les accompagner dans la mise en œuvre de la solution numérique la plus appropriée. Par ailleurs, le plan de relance prévoit un accompagnement approfondi dans la formation pour la numérisation des très petites entreprises (TPE), à l'initiative de France Num, qui assure une information continue sur les actions numériques à destination des entreprises (https://www.francenum.gouv.fr). 10 000 diagnostics présentiels approfondis ont été proposés par les CCI et les CMA avant la fin de l'année 2020. Un plan ambitieux de formations-actions gratuites pour les entreprises a été lancé dès le début de l'année 2021, afin d'accompagner et de coacher des TPE pour passer à l'action numérique en vue de leurs besoins. Une campagne omnicanale, pour répondre aux besoins concrets des TPE au quotidien, est également lancée dès le début 2021. Un MOOC (massive open online courses) « numériser ma TPE » en lien avec France université numérique est mis en place le 15 janvier 2021. Le guide à destination des maires décline les mesures du Plan de relance, afin de concrétiser et d'accélérer son déploiement dans les territoires. Le financement des actions de soutien à l'économie de proximité et à la numérisation des commerces, notamment, vise à favoriser une reprise rapide de l'activité économique dans les territoires et à accompagner la transformation numérique de l'économie de proximité (artisans, commerces, services). Le financement des actions de transformation numérique de l'économie de proximité, recouvrent des prestations de diagnostic et d'ingénierie en matière de stratégie numérique territoriale, le financement des dépenses d'investissement visant à développer des solutions numériques locales (plateformes numériques locales de « click & collect », solution de fidélisations numériques, solutions e-réservation, site de vente en ligne…), le cofinancement de managers de centre-ville, qui participeront à la sensibilisation et à l'accompagnement des commerçants vers la numérisation de leur activité. La Banque des territoires soutient d'ores et déjà sur fonds propres les municipalités, pour des actions collectives dans les territoires marqués par la dévitalisation commerciale, plus particulièrement au sein des villes des programmes Action cœur de ville (ACV) et Petites Villes de demain (PVD). Enfin, le plan France très haut débit, a pour objectif d'améliorer la couverture numérique des territoires en plusieurs étapes : d'ici fin 2020, garantir à tous un accès au haut débit ou au très haut débit ; d'ici fin 2022, doter tous les territoires d'infrastructures numériques de pointe, en donnant accès à tous à internet très haut débit ; d'ici fin 2025, généraliser la fibre optique sur l'ensemble du territoire. Le plan France très haut débit sera poursuivi et amplifié, pour accélérer le déploiement de nouveaux réseaux de fibre optique sur l'ensemble du territoire, au plus tard fin 2025. Grâce à de nouvelles subventions de l'État au profit des collectivités territoriales qui déploient ces nouveaux réseaux dans les zones rurales, France Relance permet de garantir l'accès à internet fixe de très grande qualité pour tous nos concitoyens.

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