Question de M. CHARON Pierre (Paris - Les Républicains) publiée le 17/12/2020

M. Pierre Charon attire l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur la hausse de l'usage détourné de médicaments et du protoxyde d'azote avec des effets psychotropes depuis le début de la pandémie de Covid-19.

L'association des centres d'addictovigilance a consacré son bulletin de novembre 2020 aux conséquences du confinement concernant l'usage détourné de médicaments ou du protoxyde d'azote pour leurs effets psychoactifs.

Cette association constate une explosion de la consommation par rapport à l'étude qui a été menée en 2019 sur la codéine antitussive. Ce médicament mélangé à d'autres substances permet d'obtenir un cocktail appelé « Purple Drank » qui provoque des effets euphorisants et une dépendance. Il en est de même de la molécule de Prégabaline qui est connue pour ses effets euphorisants et dissociatifs. Elle relève également la persistance du Tramadol pour ses effets euphorisants. Il en est de même de l'usage de la Méthadone. Des modifications réglementaires prises pendant le confinement auraient modifié les conditions de prescription de certains de ces médicaments.

De plus, l'étude constate une « persistance de signalements d'usage détournés du protoxyde d'azote ou « gaz hilarant ». L'association s'inquiète du recours à des commandes passées sur internet de ces cartouches qui sont habituellement utilisées pour les siphons culinaires.

La dernière note publiée en décembre 2020 par l'observatoire français des drogues et des toxicomanies évoque de nouveau la question de l'usage et de la consommation du protoxyde d'azote. Le 19 décembre 2019, le Sénat adoptait la proposition de loi tendant à protéger les mineurs des usages dangereux du protoxyde d'azote. Ce texte n'a toujours pas été inscrit à l'ordre du jour des travaux de l'Assemblée nationale.

Il demande au Gouvernement ses intentions pour améliorer la lutte contre les ordonnances suspectes et les dispositions qu'il envisage de prendre pour protéger les mineurs contre les usages détournés du protoxyde d'azote.

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Transmise au Ministère de la santé et de la prévention


La question est caduque

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