Question de Mme RENAUD-GARABEDIAN Évelyne (Français établis hors de France - Les Républicains-R) publiée le 24/12/2020

Mme Évelyne Renaud-Garabedian attire l'attention de M. le ministre de l'Europe et des affaires étrangères sur le cas des Français décédés à l'étranger sans famille ni proche en France ou dans leur pays de résidence. Sans assurance rapatriement, ou bien dans le cas où personne ne réclame le corps, il n'est pas rare que celui-ci reste à la morgue du lieu de décès durant plusieurs mois. Ceci est par exemple le cas au Cameroun, où les autorités locales refusent d'inhumer les Français décédés dans le carré des indigents. Elle souhaiterait savoir quelles solutions existent pour éviter cette situation, et si une aide des consulats peut être mise en oeuvre pour régler, en l'absence d'autre solution, les frais liés à la morgue et aux obsèques dans le pays de résidence.

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Réponse du Ministère de l'Europe et des affaires étrangères publiée le 31/12/2020

Les frais des funérailles sur place d'un Français établi à l'étranger ne sont pas pris en charge par le ministère de l'Europe et des affaires étrangères (MEAE), ni par les comités consulaires pour la protection et l'action sociale (CCPAS). En effet, le système social français n'est pas applicable à l'étranger en vertu du principe de territorialité. Ces frais doivent donc être intégralement couverts par la famille, les proches, l'employeur, les sociétés d'assurance ou les organismes locaux d'entraide et de solidarité (OLES) que le MEAE finance pour partie. Il n'est pas prévu de modifier ces dispositions qui font appel à la solidarité des communautés françaises établies hors de France à défaut de solliciter le budget de l'État. Toutefois et à titre tout à fait exceptionnel, les obsèques de compatriotes totalement indigents ou dépourvus de famille peuvent être prises en charge par le CCPAS dans la limite de 750 euros.

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